Le mode rallye se perpétue (il devient littéralement inexorable) : Wall Street conclut la semaine sur un double record absolu pour le S&P500 et le Nasdaq.

Le 'S&P' bondit de +0,75% à 4.352 : il inscrit un 7ème record historique consécutif (et une 9ème hausse en 10 séances)... un réel exploit qui ne s'observe que quelques rares fois par siècle (si le marché n'est pas administré par une banque centrale toute puissante).

Le Nasdaq s'envole de +0,8% à 14.639 : c'est son 6ème record en 9 séances et il affiche +1,8% sur la semaine écoulée.

Les 2 indices ci-dessus ont été dopés par les GAFAM qui ont fait l'objet d'un ramassage aussi ciblé que massif.

Les scores sont éloquent : Google et Amazon s'envolent de +2,3%, Microsoft de +2,2%, Apple de +2% (Facebook manque à l'appel mais affiche +3,6% sur la semaine écoulée).
Difficile de n'y voir que du 'stock-picking' tant l'intention de tirer les indices vers les sommets à la veille du weekend du '4 juillet' semble évidente (aucune 'actualité' particulière sur ces 5 titres).

A noter également les bonnes performances de Xilinx +1,9%, Regeneron +1,6%, AMD +1,5%, Intel +1,3%... mais c'est un ton en-dessous des GAFAM.

Le Dow Jones semble un peu en retrait mais engrange tout de même +0,44% à 34.786 (grâce pour moitié à Apple et Microsoft)... nettement insuffisant pour retracer ses plus hauts absolus.

Le chiffre le plus attendu de la semaine -le NFP- a été bien accueilli : les investisseurs n'y décèlent pas le risque d'un changement de ton de la FED.

Le Département du Travail indique que l'économie américaine a généré 850.000 emplois non agricoles en juin, des créations supérieures à la moyenne des attentes (700 à 750.000), mais le taux de chômage est remonté de 0,1 point à 5,9%, alors que le consensus attendait une baisse (assez logiquement).

Le taux de participation à la force de travail est resté à peu près inchangé à 61,6%, un niveau inférieur de 1,7 point à son niveau de février 2020, le mois précédant l'émergence de la crise sanitaire aux Etats-Unis.

Paradoxalement, le chiffre le plus 'fort' semble délibérément ignoré : le salaire horaire moyen progresse de +3.6% en rythme annuel, Wall Street fait comme si côté coûts salariaux, la hausse n'était également que transitoire.

Depuis quelques mois, les créations d'emplois aux Etats-Unis avancent à un rythme moyen de 500.000 créations de postes par mois, un niveau très supérieur aux standards historiques, mais jugé encore insuffisant par les analystes pour revenir rapidement au plein emploi.

La perspective d'un éventuel resserrement monétaire au cours des mois qui viennent s'éloigne et le rendement des 'Treasuries' américains à 10 ans se fige autour de 1,44%.
Enfin, les commandes à l'industrie américaine se sont accrues de 1,7% en mai après -0,1% en avril, selon le Département du Commerce, une hausse un peu plus forte que prévu.
De leur côté, les livraisons de l'industrie ont augmenté de 0,7% en mai après une croissance de 0,2% le mois précédent. Avec l'augmentation de 0,9% des stocks, le ratio stocks sur livraisons s'est maintenu à 1,49.

La conjoncture étant vigoureuse aux USA, le baril de pétrole se redresse vers 75$ sur le NYMEX alors que l'on attend toujours une décision de l'OPEP, au sein duquel un consensus peine à se dégager (nouvel échec des négociations ce vendredi): faute d'accord, c'est le statu quo qui pourrait prévaloir (au lieu d'une hausse de 500.000 barils).

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