Wall Street finit pratiquement au plus bas du jour après avoir creusé ses pertes à la mi-séance.
Au final, les indices US s'alignent sur les places européennes avec -0,9% sur le Dow Jones et -0,8% sur le 'S&P' et -0,65% le Nasdaq.
Le Dow Jones a sous-performé su fait du plongeon de Hewlet-Packard (-8%) qui ne se remet toujours pas de ses pertes de part de marché dans le 'hardware' et les services informatiques.
Alors que le Dollar atteignait ses plus bas du jour (vers 1,2580/E), l'Or enregistrait une poussée haussière de +2% à 1,675$, débordant avec détermination la résistance des 1.640$.
S'agirait-il d'une manifestation d'inquiétude plus que d'un arbitrage au détriment du Dollar ?
Cette évolution négative des cours de bourse et du Dollar déroute les investisseurs : les plus optimistes avaient repris espoir dans la poursuite du cycle haussier du fait des ' minutes ' de la Fed, jugées très encourageantes puisque qu'en décryptant le texte publié hier soir, il apparaît qu'une majorité des collègues de Ben Bernanke se déclaraient favorables à de nouvelles mesures d'assouplissement monétaire.

Un front minoritaire reste opposé au recours à la planche à billet mais le diagnostic d'une croissance trop faible et qui risque encore de ralentir aux USA est sans ambiguïté.

Mais que peut-elle faire qu'elle n'a jamais osé faire quand les indices boursiers US étaient au plus haut (pas seulement depuis 4 mois mais aussi depuis 4 ans) ?
Car c'est là le véritable paradoxe de la situation: les opérateurs ont tellement joué du 'c'est mauvais du côte de la conjoncture donc c'est tout bon pour un 'QE-3' de la FED' que les indices dépassent déjà les niveaux qu'ils auraient du atteindre en cas d'assouplissement monétaire.

La FED se retrouve prise à son propre piège: elle a tellement entretenu l'espoir dans le but de complaire à Wall Street que les marchés ont déjà 'pricé' toutes les initiatives qu'elle pourrait mettre en oeuvre au cours des prochains mois !
Au chapitre des statistiques économiques américaines du jour, les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage, parues à 14h30 sont ressorties en hausse de +4.000 (sans incidence sur les cours en Europe ou à Wall Street).
Les ventes de logements neufs pour juillet sont en hausse de +25% sur un an en le montant des transactions s'élève à 372.000 (contre 365.000 anticipé).

Les constructeurs de maisons individuelles qui avaient fortement progressé la veille ont consolidé de -1% en moyenne.
Nette correction également sur les parapétrolières avec Peabody -4%, Chesapeake à -3,3%, Noble et Range Respirces à -2%.

Le Nasdaq a reculé dans le sillage de Baidu -6,3%, Seagate -4,2%, Dell -3,7%, Nvidia et Akami (-2,2%) puis Apple (-1% à 662,3$).
Peu après la clôture, Autodesk plongeait de -22% sur l'annonce de profits très inférieurs aux prévisions, malgré une hausse du chiffre d'affaires.


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