Wall Street n'a décidément pas fini de nous étonner: après avoir cédé de -0,4 à -0,5% au cours des 1ers échages, les indices US sont rapidement revenus proches de l'équilibre.
Et ils ont tous clôturé très exactement à l'équilibre (entre -0,03% pour le Dow Jones et 0,00% pour le 'S&P').
Il faudrait faire preuve d'une réelle candeur pour estimer que ce scénario résulte d'une heureux concours de circonstance: Apple a grimpé de +2,65%, ce qui a permis d'alléger en toute discrétion les positions sur une longue série de titres US.

Parmi les rares hausses marquantes du jour au sein du Nasdaq (-0,01%), on notait Celgene (+2,5%) ou Dell (+2,8%) mais les opérateurs ont vendu symétriquement Sears (-3,5%), Autodesk -2,9% ou Best Buy (-10,5%).

Vu la stagnation des indices boursiers de cette fin de journée, on pouvait croire l'actualité macro-économique inexistante en ce lendemain de Week-end mais ce n'est pas le cas: les autorités allemandes ont fait une série de déclarations de nature à doucher les espoirs d'intervention massive de la BCE en faveur des pays du Sud, une anticipation qui sert de prétexte à l'euphorie qui porte les marchés vers des sommets depuis un mois mais le marché refuse d'en tenir compte.

Une fois n'est pas coutume, la BCE a très vite réagi -par un démenti- à un article de l'hebdomadaire allemand Der Spiegel qui rapporte que Mario Draghi et ses collègues étudierait un mécanisme permettant d'imposer des plafonds aux 'spreads' qui séparent les rendements obligataires des pays périphériques et les taux de référence allemands.
Le porte parole du gouvernement allemand et le ministère des finances ont surenchéri, estimant qu'un tel engagement de la BCE s'avèrerait dangereux.


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