Wall Street devrait ouvrir en légère baisse vendredi matin, les investisseurs jugeant que les aspects positifs du dernier rapport sur l'emploi ne permettaient pas de valider le scénario d'une prochaine baisse des taux.

Une demi-heure avant l'ouverture, les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais reculent de 0,3% à 0,5%, annonçant un début de séance dans le rouge.

Les intervenants de marché semblent toutefois peiner à interpréter les chiffres en demi-teinte de l'emploi qui ont été publiés en début de matinée.

Si l'économie américaine a créé un nombre d'emplois nettement supérieur aux attentes en mai (272.000 contre 180.000 attendus), le taux de chômage est remonté contre toute attente à 4%, selon les données du Département du Travail.

Ces chiffres contrastés ne semblent toutefois pas suffisants, à eux seuls, pour inciter la Réserve fédérale à accélérer son calendrier en vue d'une première baisse de taux depuis 2020.

Les marchés d'actions américains souffrent depuis quelques semaines de questionnements grandissants concernant un éventuel réveil de l'inflation dans le pays.

Dans ce contexte, les investisseurs s'interrogent de plus en plus sur la capacité de la Fed à être en mesure de réduire ses taux cette année.

Selon le baromètre FedWatch du CME Group, la probabilité estimée d'un assouplissement de 25 points de base en septembre n'est plus estimée qu'à 51,6%, contre encore 58% hier.

Sur le marché obligataire, le rendement des Treasuries à 10 ans remonte à plus de 4,41% après les chiffres de l'emploi, après être retombé hier à un plancher depuis le mois de mars.

Le dollar accentue ses gains face à l'euro, tandis que les cours du brut restent orientés à la hausse à la suite du rapport sur l'emploi qui confirme la bonne santé de l'économie américaine et la vigueur de la demande.

Sur le NYMEX, le brut léger américain (WTI) avance de 0,1% à 75,6 dollars. Sur la semaine, il cède toutefois près de 2%.

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