(Répétition avec mastic au premier paragraphe)

* Les chiffres de l'emploi d'avril inférieurs aux attentes

* Les valeurs énergétiques chutent avec les prix du brut

* Bond du titre LinkedIn après ses résultats

par Edward Krudy

NEW YORK, 4 mai (Reuters) - Wall Street a chuté de près de 1,5% vendredi, accusant de ce fait sa plus mauvaise performance hebdomadaire depuis le début de l'année, sous le coup de l'annonce d'un nombre de créations d'emplois pour le mois d'avril nettement inférieurs aux attentes.

L'indice Dow Jones des 30 industrielles a cédé 1,27%, soit 168,32 points, à 13.038,27. Le S&P-500, plus large, a perdu 22,47 points, soit 1,61%, à 1.369,10. Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 67,96 points (-2,25%) à 2.956,34.

Sur l'ensemble de la semaine, le Dow a cédé 1,4%, le S&P 500 2,4% et le Nasdaq 3,7%. Ces deux derniers ont connu leur pire semaine depuis respectivement décembre et novembre.

Quelque 115.000 personnes ont été recrutées dans le secteur non agricole le mois dernier, a annoncé vendredi le département du Travail, contre 154.000 en mars et 259.000 en février, deux chiffres il est vrai révisés à la hausse (d'un total cumulé de 53.000).

Les économistes anticipaient 170.000 créations nettes de postes pour le mois d'avril après les 120.000 initialement annoncées pour mars.

Le taux de chômage, calculé à partir d'une enquête séparée, est revenu à 8,1% de la population active, contre 8,2% en mars et 8,3% en février, un niveau sans précédent depuis janvier 2009 lorsqu'il était à 7,8%. (voir

Malgré ce dernier point positif, les intervenants sur le marché ont surtout retenu le chiffre relatif aux créations d'emplois, qui les conduit à redouter un ralentissement de la croissance américaine.

A son niveau actuel, elle est déjà jugée insuffisante pour faire sensiblement baisser le chômage.

L'approche des échéances électorales en Grèce et en France et les éventuelles incertitudes qu'elles pourraient comporter pour une Europe qui n'a toujours pas mis la crise de la dette derrière elle a également contribué à plomber la cote.

"Les acteurs du marché ont liquidé leurs positions après les chiffres de l'emploi et ne devraient pas changer de posture pendant tout le week-end", a déclaré Frank Lesh, analyste chez FuturePath Trading LLC.

Les valeurs énergétiques ont fortement accusé le coup après la statistique de l'emploi, en raison de craintes de voir un éventuel ralentissement de la croissance peser sur la demande noir.

En raison de ces craintes, le cours du baril du brut léger américain a d'ailleurs chuté de 4%, passant sous la barre des 100 dollars pour la première fois depuis février. L'indice S&P du compartiment énergétique de Wall Street a cédé 2,17%.

L'action Exxon Mobil a cédé 1,26% à 84,57 dollars et celle de Chevron 2,14% à 103,72 dollars, les deux valeurs figurant parmi les plus fortes baisses de l'indice Dow Jones.

Le secteur regroupant les valeurs liées aux services aux collectivités, considérées comme défensive par temps d'incertitude, est le seul qui terminé dans le vert, avec un gain de 0,16%.

L'action Estée Lauder a perdu 5,35% à 60,72 dollars, après que le groupe de cosmétiques américain a annoncé des prévisions de résultats jugées décevantes pour le quatrième trimestre de son exercice et exprimé ses inquiétudes face au ralentissement en Chine.

Le titre LinkedIn a au contraire gagné 7,21% à 117,30 dollars après que le réseau social professionnel a relevé ses objectifs annuels après des résultats meilleurs que prévu au premier trimestre, soutenus par la forte croissance de son activité de services.

L'action Dole a pris 7,69% à 9,39 dollars après que le distributeur de fruits et de légumes frais a dit qu'il pourrait scinder certaines divisions à la suite d'une revue stratégique de ses activités. (Benoit Van Overstraeten pour le service français)