Les dernières statistiques économiques meilleures que prévu laissent penser que la Réserve fédérale américaine pourrait être tentée de reporter ses nouveaux rachats d'actifs, d'après les stratèges de Goldman Sachs.

'Un nouveau tour d'assouplissement quantitatif (QE3) reste possible dès la réunion du FOMC des 12 et 13 septembre, mais la prévision la plus probable est que la Fed ne recommencera pas à accroître son bilan avant la fin 2012 ou le début 2013', écrit Jan Hatzius, le chef économiste de la banque d'affaires, dans une note diffusée hier soir.

Bon nombre d'analystes pronostiquent à l'heure actuelle une intervention de la Fed dès la rentrée.

Après les chiffres solides des ventes au détail publiées mardi, Goldman Sachs déclare même viser une croissance de 2,3% du PIB des Etats-Unis au 3ème trimestre, contre +2,2% précédemment.

La banque d'investissement rappelle qu'il faut constater 'une faiblesse continue des indicateurs économiques' pour pouvoir justifier une politique monétaire plus accommodante.

Au contraire, le rapport sur l'emploi pour le mois de juillet n'a pas été désastreux, l'ISM des services a légèrement dépassé les attentes et les inscriptions au chômage ne cessent de refluer depuis quelques semaines, fait remarquer Jan Hatzius.

Il souligne même que le déficit de la balance commerciale américaine a signé une contraction inattendue en juin et que les ventes de détail ont agréablement surpris le marché.

Parallèlement, d'autres facteurs incitent à une approche prudente sur le court terme, comme la récente remontée des prix des matières premières qui relancent les pressions inflationnistes, conclut Goldman.

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