La séance a été soutenue par Nike, qui a atteint un pic après des résultats trimestriels supérieurs aux attentes, et par les banques dans le sillage du verdict des tests de résistance ('stress tests') de la Réserve fédérale.

L'indice Dow Jones a terminé en hausse de 55,36 points à 24.271,41. Le S&P-500, plus large, a grapillé 2,06 points, soit 0,08%, à 2.718,37. Le Nasdaq Composite a pris de son côté de 6,62 points (+0,09%) à 7.510,30.

"Les gens soldent leurs positions avec la fin du mois et du trimestre", a dit Mark Luschini, responsable de la stratégie d'investissement chez Janney Montgomery Scott pour expliquer la clôture des indices en retrait par rapport à leur plus haut de la séance.

Sur la semaine, les trois principaux indices sont en repli, le S&P-500 cédant 1,33%, le Dow 1,26% et le Nasdaq 2,37%. Sur le mois de juin, leur performance respective ressort à +0,49, -0,59% et +0,92%.

Depuis le début de l'année, le S&P 500 affiche un gain d'à peine 1,7%, soit sa plus faible progression sur un semestre depuis 2015.

L'indice est près de 5,4% en dessous de son record en clôture du 26 janvier en raison des tensions commerciales, des incertitudes politiques et de la normalisation monétaire de la Fed.

REMONTÉE DES RENDEMENTS

Aux valeurs, Nike termine en hausse de 11,13% à 79,68 dollars, un plus haut de clôture après un record en séance à 81 dollars.

Le compartiment des valeurs bancaires du S&P-500, finit quasi inchangé après avoir passé l'essentiel de la séance dans le vert porté les résultats concluants des banques américaines lors de la deuxième étape des 'stress tests' annuels de la Fed, avec tout de même un échec pour la filiale américaine de Deutsche Bank.

Wells Fargo a particulièrement tiré son épingle du jeu et finit en hausse de 3,4%.

Constellation Brands, propriétaire des marques de bière Corona et de vodka Svedka, a terminé en baisse de 5,8% à 278,87 dollars après la publication de résultats annuels inférieurs aux attentes.

Quelque 7,16 milliards de titres ont été échangés, soit un peu moins que la moyenne de 7,28 milliards observée au cours des 20 dernières séances.

L'annonce que l'indice des prix "core" PCE, très suivi par la Fed, avait atteint en mai 2% sur un an, soit l'objectif d'inflation de la banque centrale américaine, pour la première fois depuis six ans, a eu peu d'effet sur la tendance.

Sur le marché des changes, le dollar est en recul et s'inscrit à un plus bas de trois jours sous l'effet de l'appréciation de l'euro porté par l'accord trouvé à Bruxelles entre les dirigeants européens sur les questions migratoires.

La devise américaine recule de 0,89% face à un panier de devises de référence.

La devise européenne, qui a aussi bénéficié de l'annonce que l'inflation dans la zone euro avait atteint en juin la barre des 2% pour la première fois depuis février 2017, une évolution conforme à l'objectif de la Banque centrale européenne (BCE), progresse de 0,99% à 1,1680 dollar.

L'apaisement, au moins temporaire, des craintes sur le front commercial favorise une légère remontée des rendements obligataires, qui avaient touché la veille des plus bas d'un mois. Le 10 ans américain revient à près de 2,86% et le deux ans à 2,53%.

(Marc Joanny pour le service français)

par April Joyner