Les contrats à terme signalent une ouverture des indices de référence de la Bourse de New York en baisse de 0,6% à 0,8%.

À Paris, le CAC 40 perd 1,7% à 5.853,42 points vers 13h00 GMT. À Francfort, le Dax cède 1,33% et à Londres, le FTSE recule de 1,48%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 abandonne 1,05%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro 1,43% et le Stoxx 600 1,13%.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) tient une nouvelle réunion pour déterminer si l'épidémie de coronavirus qui a débuté le mois dernier à Wuhan, en Chine, constitue désormais une "urgence de santé publique de portée internationale".

Une telle décision alimenterait les spéculations sur un ralentissement de la croissance économique, et pas seulement en Chine.

Le coronavirus a fait 170 morts dans le pays selon un nouveau bilan publié par Pékin et les autorités sanitaires avaient recensé 7.711 cas mercredi soir, soit environ 1.700 de plus que la veille.

Mercredi, le président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, a évoqué le sujet lors d'une conférence de presse après le maintien de la politique monétaire de l'institution, jugeant que l'épidémie constituait un problème "très sérieux".

Les indicateurs économiques attendus du jour devraient pas encore refléter l'impact de l'épidémie mais les investisseurs surveilleront quand même avec attention la première estimation du produit intérieur brut (PIB) américain au quatrième trimestre, attendue à 13h30 GMT.

A la veille du Brexit, la Banque d'Angleterre a quant à elle laissé son taux d'intérêt directeur inchangé en expliquant que les signes d'amélioration de la conjoncture au Royaume-Uni depuis les élections de décembre et de stabilisation de l'économie mondiale rendaient inutile un soutien accru de la politique monétaire.

VALEURS À WALL STREET

Les investisseurs américains réagiront en séance à un nouvelles salve de résultats d'entreprises. Ceux de Microsoft devraient être salués et ceux de Facebook sanctionnés, à en croire les transactions en avant-Bourse.

EN EUROPE

Tous les grands secteurs de la cote européenne évoluent dans le rouge et parmi les baisses les plus marquées figurent sans surprise les compartiments les plus exposés au risque de ralentissement de la croissance en Chine: celui du pétrole et du gaz recule de 2,2%, celui des hautes technologies de 1,34%, celui des transports et du tourisme de 1,61%.

A Paris, où 39 des 40 valeurs du CAC reculent, TechnipFMC est la lanterne rouge de l'indice avec une chute de 5,82%, Arcelormittal perd 2,47% et Total 2,43%.

TAUX

Comme lors des précédentes poussées d'aversion au risque, les investisseurs se reportent sur les emprunts d'Etat, dont les rendements piquent du nez: celui du Bund allemand à dix ans recule de plus de deux points de base à -0,393% et son équivalent français, à -0,135%, confirme son retour en territoire négatif.

Le dix ans américain, à 1,582% après un plus bas de près de trois mois à 1,553%.

CHANGES

Sur le marché des devises, le dollar cède un peu de terrain face à un panier de référence et l'euro s'échange à un peu plus de 1,10 dollar après être tombé mercredi à son plus bas niveau depuis deux mois à 1,0992.

La livre sterling prend 0,4% face à l'euro et 0,5% face au dollar après les annonces de la Banque d'Angleterre.

PÉTROLE

La crainte de voir l'épidémie de coronavirus freiner la demande chinoise et l'annonce d'une hausse plus marquée qu'anticipé des stocks aux Etats-Unis alimentent un repli marqué du cours du baril après le rebond timide des deux séances précédentes.

Le Brent perd 2,59% à 58,25 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 2,42% à 52,04 dollars.

(édité par Marc Angrand)

par Patrick Vignal