PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue sans grand changement et les Bourses européennes, Londres exceptée, progressent légèrement jeudi à mi-séance après que l'annonce d'un ralentissement de l'inflation américaine a atténué les craintes d'une réduction anticipée des mesures de relance par la Réserve fédérale.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,1% pour le Dow Jones et quasiment à l'équilibre pour le Dow Jones et le S&P-500, qui tous deux signé des plus hauts historiques mercredi.

À Paris, le CAC 40 gagne 0,25% à 6.874,99 vers 11h30 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,34% et à Londres, le FTSE cède 0,14%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 avance de 0,09%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,35% et le Stoxx 600 de 0,08%.

Le Stoxx 600 en est à sa neuvième séance de hausse d'affilée et autant de records, poursuivant sur sa bonne lancée après la bonne saison des résultats trimestriels et un certain optimisme dans la reprise économique.

Le léger ralentissement de la croissance des prix aux Etats-Unis a apaisé les craintes d'une resserrement précoce de la politique monétaire de la Réserve fédérale.

"Les chiffres de mercredi confirment l'opinion de la Fed quant à l'effet transitoire de l'inflation, ce qui devrait continuer à soutenir la hausse des actions à moyen terme. Cependant, entre la reprise, la propagation du variant Delta qui pèse sur certains pays et les changements réglementaires majeurs en Chine, les opérateurs ont beaucoup de choses à digérer et se demandent maintenant jusqu'où les actions peuvent aller. Alors que certains traders continuent de surfer sur cette vague haussière, d'autres ont déjà commencé à couvrir leur portefeuille contre toute baisse potentielle", a déclaré Pierre Veyret, analyste d'ActivTrades.

Les marchés suivront à 12h30 GMT les chiffres américains des inscriptions au chômage et des prix à la production.

VALEURS EN EUROPE

L'indice Stoxx de l'assurance enregistre la plus forte progression avec un gain de 1,09% porté par Aviva (+4,23%) qui a annoncé la redistribution d'au moins 4 milliards de livres (4,7 milliards d'euros) à ses actionnaires, sous la pression de l'investisseur activiste Cevian.

Accor gagne 1,42%, porté par un relèvement de recommandation de Citigroup à l'achat.

En tête du Dax, Deutsche Telekom avance de 2,18% après avoir une nouvelle fois revu en hausse son objectif de bénéfice annuel.

A Londres, TUI gagne 1,08% après avoir renoué avec un flux de trésorerie positif pour son troisième trimestre et Cineworld prend 6,07% après avoir dit refléchir à une cotation à Wall Street de tout ou partie de ses activités.

A contrario, Rio Tinto chute de 5,12% et pèse sur le Footsie alors que le titre cote ex-dividende.

Henkel abandonne 1,45% après avoir prévenu de l'impact de la hausse des coûts et des difficulés d'approvisionnement sur la croisance de ses profits au second semestre.

CHANGES

Le dollar est inchangé face à un panier de devises de référence après avoir reculé de 0,14% la veille, sous l'effet des chiffres de l'inflation qui ont conforté l'hypothèse de la Fed d'une inflation transitoire et pas de nature à accélérer le resserrement de sa politique monétaire.

"Il est donc plus probable que l'inflation revienne d'elle-même vers l'objectif de 2% de la Fed et moins probable que l'institution doive relever les taux de manière plus agressive que ce qui a été imaginé jusqu'à présent", ont déclaré les analystes de Commerzbank, ajoutant que les données sur les prix à la production devraient confirmer la tendance.

L'euro est stable à 1,1738 dollar.

De son côté, la livre sterling cède 0,16% contre le billet vert malgré la croissance conforme aux attentes de l'économie britannique au deuxième trimestre.

TAUX

Les rendements obligataires sont quasiment stables, les données sur les prix aux Etats-Unis ayant interrompu leur remontée. Celui du dix ans américain est à 1,3573% et son équivalent allemand à -0,456%.

PÉTROLE

Le marché du pétrole recule très légèrement après les annonces de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) sur le ralentissement de la reprise de la demande mondiale de brut avec la propagation du variant Delta.

Le baril de Brent cède 0,1% à 71,37 dollars et celui du brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,2% à 69,11 dollars.

(Reportage Laetitia Volga, édité par Blandine Hénault)

par Laetitia Volga