L'indice Dow Jones perd 98,08 points, soit 0,4%, à 24.309,92 points. Le Standard & Poor's 500, plus large, recule de 0,28% à 2.649,56 points et le Nasdaq Composite cède 0,15% à 7.083,72 points.

L'affrontement diplomatique entre les Etats-Unis et la Russie est encore monté d'un cran, Donald Trump prévenant mercredi Moscou que des frappes pourraient frapper la Syrie après l'attaque présumée aux armes chimiques de samedi à Douma.

Moins d'une heure après, le président américain a proposé de contribuer à la relance de l'économie russe et de mettre un terme à ce qu'il appelle une "course aux armements".

Plusieurs pays, dont la France et la Grande-Bretagne, ont suggéré de leur côté que des frappes visant le régime de Damas pourraient avoir lieu.

"Ce qui impacte les marchés, c'est le risque d'une escalade de la situation en Syrie, qui pourrait intensifier le conflit", déclare Peter Cardillo, économiste de marché pour First Standard Financial.

"Les investisseurs vont probablement adopter une approche un peu prudente jusqu'à ce que les tensions en Syrie diminuent", ajoute-t-il.

La poussée de tension au Moyen-Orient contribue à la hausse des cours du pétrole: le prix du baril de Brent a atteint son plus haut niveau depuis fin 2014 à 71,44 dollars. Le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) se traite quant à lui toujours tout près de 66 dollars.

Aux changes, le dollar cède 0,09% face à un panier de devises de référence à un plus bas de deux semaines. L'or prend 0,92% à 1.351,46 dollars l'once.

Les tensions entre la Russie et les Etats-Unis relèguent au second plan le conflit commercial avec la Chine au lendemain des propos conciliants du président chinois Xi Jinping, qui a promis d'ouvrir davantage l'économie de son pays.

LÉGÈRE BAISSE DE L'INFLATION EN MARS

Au chapitre macroéconomique, l'indice des prix à la consommation (CPI) "core", c'est-à-dire hors éléments volatils (alimentation et énergie), a fléchi de 0,1% le mois dernier, la première baisse depuis mai 2017, après avoir progressé de 0,2% en février, a annoncé mercredi le département du Travail.

Ces chiffres n'ont pas eu d'impact significatif sur le dollar et les futures de Wall Street. En revanche, sur le marché obligataire le rendement des Treasuries à 10 ans a accentué ses pertes, reculant de plus de 4 points de base à 2,755% avant de revenir autour de 2,78%.

Dans ce contexte, le marché prendra connaissance à 18h00 GMT du compte rendu de la dernière réunion de la Fed.

Aux valeurs, Facebook recule un peu alors que son PDG, Mark Zuckerberg, sera entendu dans la journée par la commission de l'Energie. La veille, il a réitéré ses excuses et assuré aux sénateurs américains que le réseau social s'efforçait de changer à la suite du détournement des données de dizaines de millions d'utilisateurs.

A l'heure de l'ouverture de Wall Street, les marchés européens sont orientés à la baisse. Le CAC 40 abandonne 0,34% et le Stoxx 600 0,39%.

(Avec Sruthi Shankar, édité par Patrick Vignal)

par Laetitia Volga