L'indice Dow Jones perd 1,51% à 25.636,18 points dans les premiers échanges, tiré à la baisse par son compartiment bancaire et Disney, et le Standard & Poor's 500, plus large, recule de 1,33% à 2.843,38.

Le Nasdaq Composite a ouvert de son côté en baisse de 1,06% à 7.750,47.

Dans le sillage de Wall Street, les indices européens réduisent ou effacent leurs gains, à l'image du Stoxx 600 qui se replie de 0,2%, à un plus bas de plus de deux mois, après avoir gagné jusqu'à 1,1% le matin.

Le CAC 40 parisien réduit son avance à 0,12%, à 5.240,77 points, et le Dax allemand ne gagne plus que 0,22% tandis qu'à Londres le FTSE abandonne 0,03%.

Craignant l'impact de la guerre commerciale sur la croissance mondiale, les investisseurs se ruent vers les actifs jugés sûrs comme les obligations d'Etat ou l'or.

Sur le marché obligataire, l'emprunt US à 10 ans gagne un point entier, faisant reculer son rendement à 1,623%, un plus bas depuis 10 ans, tandis que le rendement du papier à 30 ans a égalé son plus bas historique de 2,089% établi en juillet 2016.

La prime des taux à trois mois sur les rendements à 10 ans a atteint 37 points de base, au plus haut depuis mars 2007 d'après les données de Refinitiv. L'inversion de la courbe des taux est considérée comme un signe avant-coureur d'une récession.

L'or de son côté a atteint un pic de six ans tout près des 1.500 dollars l'once.

"Deux facteurs expliquent le retournement du marché, la baisse des taux longs et la hausse de l'or", déclare Peter Cardillo, économiste de marché chez Spartan Capital Securities à New York. "Les investisseurs sont très préoccupés par la guerre commerciale et sa propagation, et cela se manifeste dans le prix de l'or."

Plus forte baisse du Dow Jones, Walt Disney lâche 5,6% après des résultats qui ont déçu les analystes.

(avec Medha Singh à Bangalore et Richard Leong à New York, Véronique Tison pour le service français)