Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a fini mardi en nette baisse, le Dax cédant 1,58%, dans un marché lesté par les incertitudes entourant les négociations commerciales sino-américaines et accueillant de manière contrastée les résultats d'entreprises.

L'indice vedette a reculé de 194,14 points pour finir à 12.092,74 points. Le MDax des valeurs moyennes a de son côté cédé 0,78%, à 25.458,86 points.

Les deux dernières séances à Francfort l'ont montré, "l'avancée des négociations commerciales entre les deux plus grandes économies du monde s'avère fragile, comme l'est la reprise récente du marché boursier fondée sur l'espoir d'un résultat positif de ces discussions", commente Jochen Stanzl, stratégiste chez CMC Markets.

La Bourse risque fort de rester nerveuse le reste de la semaine, ajoute l'analyste, alors que le président américain Donald Trump menace de surtaxer la totalité des importations chinoises (539,5 milliards de dollars en 2018) à partir de vendredi si aucun accord n'ait trouvé.

Francfort a en outre digéré mardi des résultats d'entreprises contrastés.

Le premier groupe immobilier Vonovia a signé la deuxième plus forte hausse de l'indice (+5,23% à 47,10 euros) après l'annonce d'un bénéfice au premier trimestre en forte hausse grâce à l'augmentation des loyers facturés et aux acquisitions à l'étranger.

Le groupe automobile BMW (-2,32% à 72,28 euros) a vu lui son bénéfice net fondre de 74% au premier trimestre, à 588 millions d'euros, sous l'effet d'une provision de 1,4 milliard d'euros inscrite dans le cadre d'une enquête européenne sur des soupçons de cartel.

Les valeurs automobiles ont souffert d'un nouvel épisode dans le bras de fer commercial sino-américain, Daimler cédant 1,26% à 56,62 euros et Volkswagen 2,03% à 154,42 euros.

Le fabricant de puces Infineon (-3,03% à 19,76 euros) a certes enregistré une performance légèrement supérieure aux attentes entre janvier et la fin mars. Mais son PDG Reinhard Ploss a refroidi les investisseurs en prévoyant une baisse de l'activité sur l'ensemble de l'exercice en raison du ralentissement persistant du secteur automobile et de la croissance plus faible en Chine.

En bas de palmarès, le géant des biens de consommation Henkel a dévissé de 5,24% à 86,86 euros. Pénalisé par des ventes en baisse dans les produits d'hygiène et les adhésifs, son bénéfice d'exploitation ajusté au premier trimestre a reculé un peu plus que ne le pensaient les analystes.

afp/rp