Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a fini sur une nouvelle baisse vendredi, le Dax cédant 0,13% et effaçant son rebond au fil de la journée, sur fond de désaffection des investisseurs pour les marchés actions.

L'indice vedette a cédé 15,54 points à 11.523,81 points, après avoir pourtant grimpé jusqu'à 11.693,84 points peu après l'ouverture, tandis que le MDax des valeurs moyennes a gagné 0,35% à 23.870,99 points.

La place francfortoise, qui accuse désormais 4,86% de recul annuel, souffre de la "perte d'attractivité des actifs risqués" face aux emprunts d'Etats, résume Jochen Stanzl, stratégiste chez CMC Markets.

Les places boursières sortent certes d'une période exceptionnelle de hausse, après la crise financière de 2008, mais le resserrement des politiques monétaires de part et d'autre de l'Atlantique replace les obligations en pleine lumière.

Le phénomène est plus avancé aux Etats-Unis, où la Réserve fédérale américaine est déjà engagée dans un cycle de hausse des taux et voit se profiler la sortie de l'euphorie boursière.

"Nous venons peut-être de voir la fin de la tentative de prolonger le marché haussier à Wall Street", estime Jochen Stanzl.

A court terme, les marchés actions pourraient néanmoins trouver une impulsion dans les résultats d'entreprises du troisième trimestre, à l'image des chiffres solides dévoilés vendredi par les banques américaines JPMorgan Chase, Wells Fargo et Citigroup.

Côté valeurs, Wirecard a fini en tête d'indice (+5,33% à 168,05 euros), porté par le rebond général du secteur financier après avoir notamment plongé de plus de 14% mercredi.

BMW (+0,26% à 74,49 euros) a profité de la petite hausse de 1,3% de ses ventes mondiales de véhicules en septembre, malgré le recul de 0,8% de ses ventes européennes. Ce coup de frein, qui suit un avertissement sur résultats publié fin septembre, est toujours attribué au contexte commercial international et à l'introduction des nouveaux tests d'émissions polluantes WLTP.

BASF a cédé 1,40% à 69,02 euros, pénalisé par une étude défavorable de Morgan Stanley, qui a abaissé son objectif de cours de 91 à 78 euros.

Enfin, le fabricant allemand de systèmes de freins Knorr-Bremse a bouclé sur une hausse de 1,67% à 81,44 euros sa première journée de cotation, après avoir levé 3,8 milliards d'euros en plaçant en Bourse 30% de son capital, à un prix d'émission de 80 euros.

afp/rp