Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a terminé sa semaine chaotique vendredi par un nouveau repli (Dax:-1,25%), observant Wall Street jouer au yo-yo depuis l'ouverture alors qu'un nouveau rebondissement est venu enrichir l'imbroglio politique en Allemagne.

L'indice vedette Dax a cédé 153 points, à 12.107,48 points, et 678 points sur la semaine, soit un recul de 5,30%, et le MDax des valeurs moyennes a reculé vendredi de 0,81%, à 25.030,74 points.

La forte volatilité sur le marché américain continue d'effrayer les investisseurs, qui ont aussi de quoi s'inquiéter en observant le spectacle politique offert à Berlin.

Pas encore en place, le futur gouvernement d'Angela Merkel est déjà critiqué de toutes parts. Dernier épisode en date, il a perdu vendredi son chef de la diplomatie désigné, le social-démocrate Martin Schulz, affaibli par ses volte-face.

Côté valeurs, Infineon a terminé en tête du Dax (+0,71% à 21,41 euros).

Dans la longue liste des perdants du jour, Volkswagen a cédé 0,97 % à 163,20 euros. Sa filiale de voitures haut de gamme Audi a livré près de 149.100 véhicules dans le monde au mois de janvier, soit un rebond annuel de 20,3%, tiré par la Chine (+73,0%).

Lufthansa a reculé de 0,68% à 26,28 euros. l'ensemble des compagnies du groupe a transporté 8,7 millions de passagers au mois de janvier, soit une hausse annuelle de 10,1%.

Deutsche Bank a reculé de 2,23% à 12,51 euros. Son principal actionnaire, le consortium chinois HNA, que les médias présentent en mauvaise posture, a légèrement réduit vendredi sa participation de 9,90% à 9,20%. Selon une source proche du dossier contactée par l'AFP, l'actionnaire, qui détient une partie de sa participation via des instruments dérivés, a dû céder des titres pour répondre à un appel de marge.

Un peu plus de remous autour de l'action de la première banque allemande, qui a fondu de 21,17% depuis le début d'année. Les analystes ont été déçus par la piètre performance de l'établissement l'an dernier et sont sceptiques sur ses chances de rebondir.

Commerzbank a fini en bas de tableau (-4,09% à 11,95 euros) au lendemain de l'annonce d'un modeste bénéfice annuel et de prévisions prudentes.

Sur l'indice SDax des petites capitalisations boursières, Puma a gagné 1,09% à 325 euros. L'équipementier sportif, détenu à 86,3% par le Français Kering, a annoncé vendredi qu'il proposait un dividende exceptionnel de 12,50 euros par action pour l'exercice 2017.

Un geste de remerciement à ses actionnaires qui l'ont "soutenu durant des phases difficiles", a déclaré le patron de Puma, Bjørn Gulden, dans un communiqué envoyé à l'AFP. Kering a annoncé en janvier son intention de se désengager en grande partie de sa filiale allemande pour se consacrer au luxe.

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