Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort piétinait mardi au seuil des 13.000 points, hésitant à prendre de l'élan à deux jours d'une réunion cruciale de la Banque centrale européenne (BCE).

Vers 08H00 GMT, l'indice vedette Dax évoluait en léger repli de 0,03% à 12.998,51 points tandis que le MDax des valeurs moyennes progressait de 0,22% à 26.406,46 points.

Le Dax avait franchi ces derniers jours la barre des 13.000 points, mais "pour faire un saut durable au-delà de cette marque psychologiquement importante, il faudrait une saison convaincante côté bilans (trimestriels) d'entreprises ainsi qu'une levée des doutes en ce qui concerne la Banque centrale européenne", note Milan Cutkovic, analyste chez AxiTrader.

Selon lui, la BCE voulant empêcher une nouvelle hausse de l'euro, son plan pour réduire l'imposant soutien à l'économie de la zone euro puis remonter dans un second temps les taux d'intérêt devrait prendre du temps à se réaliser.

Le Dax était emmené par Commerzbank, qui rebondissait de 2,14% à 11,67 euros. Selon le quotidien anglais Financial Times, la seconde banque allemande serait conseillée par Goldman Sachs et Rothschild en vue d'élaborer des réponses à d'éventuelles offres de reprise qui pourraient émaner de rivales européennes, le Crédit Agricole et BNP Paribas notamment. Contactée par l'AFP, Commerzbank n'a pas fait de commentaire.

Sa rivale Deutsche Bank se reprenait de 0,60% à 14,32 euros, en dépit d'un abaissement de l'objectif de cours par la banque Goldman Sachs.

Les valeurs automobiles n'étaient pas particulièrement en verve, au lendemain de nouvelles inspections dans ce secteur, pilier de l'industrie allemande, à savoir chez Daimler (-0,39% à 68,51 euros) et le groupe Volkswagen (+0,14% à 142,40 euros), dans le cadre d'une enquête sur une affaire de cartel. Déjà visé par pareille inspection la semaine passée, BMW cédait de son côté 0,84% à 85,29 euros.

Deutsche Börse perdait 0,43% à 91,81 euros. Le ciel s'assombrit pour son patron Carsten Kengeter, après le refus par le tribunal de Francfort d'avaliser un accord financier qui aurait permis au dirigeant d'échapper à des poursuites pénales dans une affaire de délit d'initié présumé, selon un communiqué de l'entreprise publié lundi soir. L'enquête pénale à l'encontre de M. Kengeter doit reprendre, alors que son mandat à la tête du groupe, qui expire en mars 2018, n'a pas encore été renouvelé.

BASF abandonnait 1,11% à 89,99 euros, après avoir pourtant publié un bilan trimestriel éloquent, marqué par un bond de 50% de son bénéfice net entre juillet et septembre, à 1,34 milliard d'euros, dépassant les attentes. Le groupe de Ludwigshafen (ouest) a simplement confirmé ses objectifs annuels déjà révisés à la hausse en milieu d'année.

Sur le SDax des petites valeurs, l'équipementier sportif Puma, filiale du français Kering, glissait de 1,22% à 347,00 euros, après la publication d'un bénéfice net trimestriel de 62 millions d'euros, légèrement supérieur aux attentes.

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