Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a fini en timide hausse jeudi, les investisseurs manquant de munitions pour aller de l'avant et restant frileux au début d'une rencontre de deux jours entre les présidents américain et chinois.

L'indice vedette Dax a terminé la séance sur une progression de 0,11% à 12.230,89 points. Le MDax des valeurs moyennes a avancé de 0,42% à 24.110,53 points.

Les investisseurs évitaient toute prise de risque alors que Donald Trump va se retrouver en face-à-face avec son homologue chinois Xi Jinping, une entrevue à l'issue incertaine. Depuis son arrivée à la Maison Blanche, M. Trump a accusé la Chine de concurrence commerciale déloyale et de mollesse face à la menace nucléaire nord-coréenne.

La place Francfortoise s'est aussi intéressée aux commandes industrielles allemandes, qui ont rebondi de 3,4% en février sur un mois après un net recul en janvier, selon des chiffres publiés avant Bourse.

Sur le front des banques centrales, les investisseurs ont compris que la Réserve fédérale américaine allait mettre prudemment fin à son plan de soutien monétaire exceptionnel, au lendemain de la publication du compte-rendu de sa dernière réunion de politique monétaire.

A Francfort, le président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi a lui affirmé que l'institution n'avait pas l'intention de relever ses taux d'intérêt avant la fin de son programme de rachats d'actifs, en réaction à des spéculations sur un changement de cap monétaire.

Sur le Dax, les énergéticiens RWE et Eon ont signé les plus fortes hausses en gagnant respectivement 1,03% à 15,72 euros et 0,71% à 7,35 euros.

Adidas s'est adjugé 0,57% à 176,60 euros. L'analyste Adrian Rott, chez Deutsche Bank, a recommandé d'acheter le titre de l'équipementier sportif sur fond de perspectives positives de résultats.

Le fabricant de gaz industriels Linde a grimpé de 0,48% à 158,25 euros. Le syndicat IG Metall s'interroge sur le maintien de Wolfgang Reitzle à la tête du conseil de surveillance, après que ce dernier a déclaré vouloir imposer la fusion avec le rival américain Praxair malgré les réticences des salariés du groupe bavarois.

Daimler a grignoté 0,09% à 67,12 euros. Sa marque de voitures haut de gamme Mercedes-Benz a signé le meilleur premier trimestre de son histoire avec des ventes en hausse de 16% à environ 560.000 unités.

Du côté des baisses, Volkswagen a reculé de 0,11% à 133 euros. Le quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung rapporte dans son édition à paraître vendredi que le plus jeune frère de Ferdinand Piëch, Hans Michel, a racheté la plus grande partie des 14,7% du capital que le patriarche détenait dans la holding Porsche SE, laquelle est majoritaire dans le capital de Volkswagen.

L'action de Lufthansa a reculé de 0,39% à 15,23 euros. Le syndicat Ufo a annoncé que l'ancien maire de Berlin, le social-démocrate Klaus Wowereit, allait conduire l'arbitrage dans le conflit salarial qui oppose la direction au personnel de bord d'Eurowings, la compagnie à bas coûts du groupe aérien allemand.

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