Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort restait nettement orientée à la baisse lundi dans la matinée, après un repli déjà marqué vendredi et face à l'inquiétude provoquée par une possible sortie de l'UE du Royaume-Uni.

Vers 07H40 GMT, l'indice vedette Dax lâchait 1,22% à 9714,94 points et le MDax des valeurs moyennes 1,33% à 19'915,99 points, sous les barres symboliques de 10'000 et 20'000 points respectivement. Vendredi, le Dax avait terminé la séance sur une baisse de 2,52%.

Alors que le référendum du 23 juin sur le maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne approche, la place francfortoise se montre de plus en plus nerveuse. L'incertitude est grande concernant l'issue du scrutin. Les derniers sondages placent en moyenne les camps du "in" et du "out" au coude-à-coude.

A chaque jour son lot d'analyses sur les conséquences d'un Brexit. Clemens Fuest, président de l'Ifo, a fait valoir dans la presse lundi que selon les études de l'institut allemand, le Brexit pourrait entraîner "à long terme à une perte du PIB (produit intérieur brut) allant jusqu'à 3% pour l'Allemagne".

Sur le Dax, tous les titres étaient dans le rouge.

Bayer reculait de 0,34% à 87,68 euros. Les négociations avec l'américain Monsanto semblent être dans un cul-de-sac. D'après le "Wall Street Journal", citant des sources proches du marché, Monsanto refuse de donner accès à des informations détaillées sur son activité, comme demandé par Bayer dans une lettre il y a quelques jours, car l'allemand n'a pas relevé son offre, actuellement de 62 milliards de dollars.

Lufthansa glissait de 0,49% à 11,28 euros. Le groupe aérien compte supprimer jusqu'à 800 emplois dans sa division fret Lufthansa Cargo, dont jusqu'à 500 en Allemagne, afin de réaliser 80 millions d'euros d'économies annuelles, selon plusieurs médias allemands. Cette division, qui souffre des surcapacités dans le fret aérien, emploie actuellement 4.600 personnes dans le monde.

Henkel cédait 0,49% à 100,60 euros. La fabricant de produits d'hygiène et d'entretien réfléchit encore à faire de grosses acquisitions en dépit des turbulences sur le marché mondial, a déclaré son nouveau patron Hans van Bylen au journal Rheinischen Post de samedi. Il n'exclut pas de faire une offre inamicale, même si cela "n'est pas très probable".

Siemens voyait son titre perdre 0,84% à 92,40 euros. Son patron a de nouveau clairement refusé de monter au capital du fabricant allemand de robots Kuka, convoité par le chinois Midea, malgré les insistants appels du pied de Berlin. Dans une interview au Handelsblatt parue lundi, le vice-président de Midea se dit "confiant" concernant son offre pour monter au capital de Kuka.

Volkswagen (2,67% à 122,10 euros) était en queue d'indice.

afp/buc