Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a clôturé en petite hausse mercredi (+0,22%) à l'issue d'une séance sans actualité majeure et en attendant plusieurs échéances, notamment la reprise du dialogue commercial sino-américain et une réunion de banquiers centraux.

L'indice CAC 40 a pris 12,01 points pour terminer à 5.420,61 points, dans un volume d'échanges de près de 3 milliards d'euros. La veille, il avait fini en hausse de 0,54%.

Après avoir ouvert en légère baisse, la cote Parisienne a rapidement inversé la tendance, sans toutefois s'aventurer trop loin dans le vert.

"C'est un marché d'attente, il n'y a pas eu beaucoup de publications, le marché est creux" avant plusieurs échéances, notamment la réunion annuelle des banquiers centraux à Jackson Hole, aux Etats-Unis, a résumé à l'AFP Frédéric Rozier, gestionnaire de portefeuille chez Mirabaud France.

Cet événement, qui réunit économistes et banquiers centraux dans l'Etat du Wyoming, aux Etats-Unis, débutera jeudi, mais c'est vendredi que s'y exprimera Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale américaine (Fed).

En attendant, les investisseurs surveillaient la reprise du dialogue sino-américain, pour laquelle une délégation chinoise est attendue mercredi et jeudi aux Etats-Unis. Il s'agit des premières discussions du genre depuis le début de la guerre commerciale que se livrent les deux premières économies mondiales.

Le compte-rendu de la dernière réunion de la Fed sera par ailleurs publié ce mercredi, après la clôture des marchés, mais il sera moins attendu qu'à l'accoutumée, éclipsé par le symposium de Jackson Hole qui se profile et par le fait que la réunion a eu lieu avant le début de la crise turque.

Les déboires judiciaires du président américain n'ont quant à eux pas eu "d'incidence sur les marchés", ont souligné dans une note les courtiers d'Aurel BGC.

L'ex-avocat personnel de Donald Trump, Michael Cohen, a plaidé coupable mardi de huit chefs d'accusation, dont cinq pour fraude fiscale et deux pour violation des lois sur le financement des campagnes électorales, tout en impliquant personnellement le Président.

Les équipementiers automobiles à la traîne

Du côté des indicateurs, l'agenda était essentiellement américain. Les reventes de logements aux Etats-Unis ont baissé pour le quatrième mois d'affilée en juillet, décevant les attentes des analystes, selon l'Association nationale des agents immobiliers américains (NAR), qui déplore la cherté des maisons à vendre.

Les stocks de pétrole outre-Atlantique ont quant à eux reculé plus que prévu la semaine dernière, tandis que la production d'or noir dans le pays a égalé son record, selon les chiffres publiés par l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA).

En matière de valeurs, les équipementiers automobiles ont particulièrement souffert, après la révision à la baisse des prévisions annuelles de leur homologue allemand Continental. En outre, la banque Berenberg a publié mardi une étude évoquant "l'essoufflement" du secteur automobile.

Michelin a lâché 3,95% à 104,60 euros, Valeo 4,85% à 38,28 euros, Faurecia 4,16% à 51,64 euros et Plastic Omnium 3,66% à 34,22 euros. Les constructeurs automobiles ont également été affectés, à l'instar de Peugeot (-2,14% à 24,27 euros) et de Renault (-0,78% à 72,88 euros).

Les bancaires, qui ont récemment perdu du terrain, ont quant à elles poursuivi leur rebond. Crédit Agricole a pris 1,61% à 12,10 euros, Société Générale 0,94% à 36,04 euros et BNP Paribas 0,56% à 52,07 euros.

Les valeurs pétrolières ont également gagné du terrain, dans le sillage de la hausse du prix du baril. TechnipFMC s'est adjugé 1,98% à 25,80 euros et Total 0,98% à 53,73 euros.

Soitec a pour sa part gagné 3,69% à 66 euros, soutenu par l'acquisition de Dolphin Integration, spécialiste de la conception de circuits intégrés.

Enfin, Plastivaloire a reculé de 4% à 14,40 euros, malgré une hausse de son chiffre d'affaires de 1,4% au troisième trimestre de son exercice décalé 2017/18 et une confirmation de ses objectifs annuels.

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