Paris (awp/afp) - Les secteurs les plus touchés à la Bourse de Paris depuis l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale, à commencer par les banques, rebondissaient nettement lundi à la suite du premier tour de l'élection législatives.

Les Banques donnaient le ton, tandis que les investisseurs jugent un peu moins probable une majorité absolue de l'extrême droite à l'Assemblée nationale: vers 09H30, Société Générale prenait 6,11% à 23,27 euros, plus forte progression du CAC 40. Crédit Agricole bondissait de 4,23% à 13,29 euros et BNP Paribas 3,83% à 61,81 euros, aidant le CAC 40 à bondir de plus de 2%.

Toutefois, ces gains ne sont pas suffisants pour compenser les lourdes pertes sur le mois de juin: la Société Générale avait dévissé de près de 20%; la chute était de 14% pour le Crédit Agricole et de plus de 12% pour BNP Paribas.

"Ce que le marché craignait le plus était une majorité absolue (...). Pour le moment, pour le Rassemblement national, ce scénario n'est pas encore écarté, mais on voit que les tractations ont débuté sur la question des désistements", a estimé auprès de l'AFP Alexandre Baradez, analyste du courtier IG France.

"Cette volonté de désistement peut ne pas donner la majorité absolue au RN et peut permettre d'arrondir les angles sur certains programmes", estime l'analyste.

La perspective de la privatisation de France Télévision, énoncée comme une priorité par le Rassemblement national, avait fait plonger les actions des chaînes de télévision privée, en concurrence pour les recettes publicitaires. Lundi, TF1 rebondissait de 6,58% à 7,77 euros, M6 de 4,60% à 12,28 euros.

La possibilité de renégociation des concessions d'autoroute a aussi pesé sur les cours des entreprises comme Eiffage ou Vinci, qui rebondissaient lundi respectivement de 4,66% à 89,76 euros et de 4,19% à 102,59 euros.

Les services aux collectivités - Engie (+4,24% à 13,90 euros), Elior (+6,81% à 2,81 euros) - suivaient le même mouvement.

fs/ys/abx