Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris grimpait nettement (+1,47%) mercredi à la mi-journée, les investisseurs accueillant favorablement les déclarations du président Donald Trump devant le Congrès la veille.

A 12H10 (11H10 GMT), l'indice CAC 40 prenait 71,18 points à 4.929,76 points, dans un volume d'échanges de 1,2 milliard d'euros. La veille, le marché Parisien avait progressé de 0,28%.

La cote Parisienne a rapidement franchi le cap symbolique des 4.900 points dans la foulée de l'ouverture et restait bien orientée depuis.

Le marché réagit à la fois aux propos du président américain qui a de nouveau évoqué un programme de "relance massive" et des "baisses d'impôts" et à la perspective d'une "remontée plus rapide que prévu des taux d'intérêts" de la banque centrale américaine, constate auprès de l'AFP Daniel Larrouturou, directeur général délégué de Diamant Bleu Gestion.

M. Trump a promis de consacrer mille milliards de dollars d'investissements publics et privés pour remettre à niveau les infrastructures américaines.

Il a également évoqué mais sans donner de détails, une réforme fiscale "historique" qui "réduira le montant des impôts de nos entreprises pour qu'elles puissent concurrencer n'importe qui et prospérer n'importe où" et qui profitera également à la classe moyenne.

- Calendrier de hausse des taux -

Les investisseurs restaient par ailleurs attentifs aux déclarations de membres de la Fed qui vont se succéder cette semaine, y cherchant des détails sur le calendrier de hausse des taux de l'institution monétaire.

Ils sont également dans l'attente du Livre Beige de la Fed, qui paraîtra toutefois après la clôture des places boursières européennes.

Il pourrait "confirmer, au niveau régional, la bonne tenue de l'économie américaine", anticipe Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque. "Sauf surprise, ce sera un nouvel argument en faveur d'une hausse des taux de la banque centrale américaine prochainement", ajoute-t-il.

Dans ce contexte s'opère "une réallocation d'actifs très nette au détriment des marchés obligataires et au profit des marchés actions", poursuit de son côté M. Larrouturou, les valeurs bancaires et cycliques en profitant particulièrement, souligne-t-il également.

Tout en poursuivant leur analyse du discours du président américain, les investisseurs avaient fort à faire du côté des indicateurs économiques.

En zone euro, la croissance du secteur manufacturier s'est accélérée en février, atteignant son plus haut depuis avril 2011, selon l'indice PMI du cabinet Markit, qui souligne par ailleurs que l'expansion de l'activité du secteur privé en France a ralenti en février, malgré la plus forte hausse de la production enregistrée depuis mai 2011.

- L'économie américaine à l'honneur -

En Allemagne, le taux de chômage s'est élevé à 5,9% en février comme le mois précédent, restant à son plus bas niveau historique depuis la Réunification.

L'économie américaine sera également à l'honneur avec les dépenses et revenus des ménages de janvier ainsi que les dépenses de construction mais également l'indice ISM d'activité dans l'industrie de février.

Du côté des valeurs, Arcelormittal prenait 4,02% à 8,64 euros tandis que Société Générale progressait de 3,41% à 43,34 euros, Crédit Agricole 1,84% à 11,61 euros et BNP Paribas 2,36% à 56,43 euros.

Airbus engrangeait 1,69% à 70,49 euros, bénéficiant notamment de la finalisation de la vente au fonds KKR de ses activités Defence Electronics basées en Allemagne pour une valeur d'entreprise d'environ 1,1 milliard d'euros.

Renault prenait 2,22% à 84,57 euros tandis que PSA progressait de 0,39% à 18,03 euros, sans pâtir d'un repli de 2,9% du marché automobile français en février. Le groupe PSA a davantage souffert (-7,4%) que son rival Renault qui a perdu 3,8%.

Havas progressait de 1,49% à 8,28 euros grâce au léger dépassement de son objectif de croissance organique en 2016.

Bolloré cédait 3,14% à 3,54 euros, pénalisé par une baisse de son activité en 2016, sa filiale Blue Solutions (-4,23% à 9,96 euros) suivant le même parcours après un recul de 10% de son activité l'an dernier.

Suez perdait 2,86% à 13,75 euros après avoir affiché une certaine prudence pour l'année à venir dans un contexte macroéconomique toujours "contrasté" et après des résultats 2016 conformes aux objectifs.

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