Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris creusait ses pertes (-1,14%) vendredi midi, sous le coup de la crise entre les États-Unis et la Corée du Nord, retombant à son niveau d'avant le premier tour de la présidentielle française.

A 11H57 (09H57 GMT), l'indice CAC 40 reculait de 58,36 points à 5.056,87 points, dans un volume d'échanges de 1,1 milliard d'euros. La veille, il avait fini en baisse de 0,59%.

La cote Parisienne a débuté en baisse et a accentué son recul au fil de la matinée touchant même un point bas à 5.046,75 points, soit sous son niveau de clôture du 21 avril 2017, à la veille du premier tour de la présidentielle française.

"Affaibli" par "des tensions géopolitiques exacerbées entre les États-Unis et la Corée du Nord, entretenues par deux personnalités aux égos surdimensionnés", l'indice Parisien recule, ont résumé les gérants de Barclays Bourse.

La prudence est donc de mise parmi les investisseurs d'autant que loin de calmer le jeu, le président américain Donald Trump a redoublé de virulence face à la Corée du Nord en estimant que sa formule "le feu et la colère" promis à Pyongyang n'était "peut-être pas assez dure".

"Sachant que l'administration américaine reste désorganisée avec l'absence d'interlocuteurs de haut niveau à des postes clés, le président américain, impulsif et sans filtre, est un facteur de risque évident, sans que l'on puisse déterminer avec précision si sa capacité à passer à l'acte et à mettre ses menaces à exécution, est réelle ou non", ont souligné les analystes de Aurel BGC.

Du côté des indicateurs, les chiffres définitifs d'inflation en juillet sont attendus dans l'après-midi aux États-Unis.

L'Allemagne a de son côté annoncé une inflation de 1,7% de son inflation pour le même mois et la France un recul de 0,3% en juillet en raison des soldes d'été et d'un nouveau recul de l'énergie.

Sur le terrain des valeurs, le secteur bancaire était parmi les plus affectés par ce contexte difficile, Société Générale perdant 1,91% à 46,98 euros, BNP Paribas 1,68% à 65,57 euros et Crédit Agricole 1,48% à 14,98 euros.

Les valeurs minières souffraient aussi des incertitudes géopolitiques à l'instar d'ArcelorMittal (-4,34% à 21,94 euros) ou Aperam (-3,63% à 41,34 euros).

ADP reculait de 1,53% à 141,55 euros. Les aéroports Parisiens ont enregistré en juillet un trafic en hausse de 4,3% avec une forte progression sur toutes les régions du monde, en particulier l'Afrique et l'Outre-mer.

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