Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes reculent de nouveau, pénalisées par les inquiétudes pesant sur Chine qui se répercutent sur plusieurs secteurs, des matières premières au luxe.

Les places financières européennes évoluent en baisse, poursuivant la tendance de lundi: vers 11H50 GMT, Paris cédait 0,81% Londres 0,51%, Francfort 0,59% et Milan 0,39%.

En Asie, l'indice phare de Hong Kong a perdu 1,60%. De son côté, l'indice composite de Shanghai a grappillé 0,08% au lendemain de l'ouverture d'une réunion politique cruciale à Pékin pour l'économie chinoise, juste après l'annonce d'une croissance nettement moins forte qu'attendu.

Fermée lundi et après une chute de près de 2,5% vendredi, la Bourse de Tokyo a repris sa marche en avant en avançant de 0,20%, dans le sillage de Wall Street.

Le moral des investisseurs allemands a baissé en juillet, après onze mois consécutifs de hausse, en raison des incertitudes sur la conjoncture dans la première économie européenne et vis-à-vis de la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE).

La BCE se réunit jeudi pour décider de la politique monétaire. Les investisseurs s'attendent à un statu quo.

Aux Etats-Unis, "le président de la Fed a admis qu'il était confiant dans la maîtrise de l'inflation. La plupart des investisseurs pensent désormais que la Réserve fédérale va réduire ses taux directeurs en septembre", ce qui se répercutait sur les taux d'intérêt des Etats avec une nette baisse des rendements sur la séance aux Etats-Unis comme en Europe.

A Wall Street, les contrats à termes des trois principaux indices laissaient présager une ouverture stable ou en légère hausse, jusqu'à 0,2%.

Richemont souffre aussi en Asie

Le géant du luxe Richemont, propriétaire de la maison de joaillerie Cartier, a rassuré mardi les investisseurs (+0,66%) grâce à ses ventes de bijoux au premier trimestre en dépit d'une chute de la demande en Chine.

Le groupe genevois, qui publie ses résultats sur une base décalée, a fait état d'un repli de 1% de son chiffre d'affaires au premier trimestre, qui s'étale entre début avril et fin juin, à 5,3 milliards d'euros.

Lundi, Swatch Group et Burberry avaient dévissé après leurs publications, entraînant l'ensemble du secteur du luxe en Europe.

Des avertissements sur résultat

A Paris, le réassureur Scor chutait de 25% après avoir prévenu lundi s'attendre à une perte de 400 millions d'euros pour son activité "vie" et "santé" au deuxième trimestre et que le bénéfice de cette activité pour 2024 serait "significativement en dessous" des 500 millions d'euros prévus jusqu'ici.

A Francfort, Hugo Boss (-8,75%) a présenté "des résultats préliminaires très décevants" selon la Deutsche Bank, avec une rentabilité opérationnelle inférieure d'un tiers aux attentes du marché et "probablement aucune croissance des résultats" en 2024.

L'or proche de son record

L'or évolue à un souffle de son sommet historique atteint en mai, porté par la perspective d'une baisse imminente des taux américains. Vers 11H40 GMT, l'once d'or prenait 0,69% à 2.439,05 dollars, proche de son plus haut historique atteint en mai, à 2.450,07 dollars l'once.

Les prix du pétrole perdent du terrain, lestés par des données économiques moroses venant de Chine, laissant craindre pour la demande venant du pays alors que les dirigeants participent à une réunion cruciale.

Le baril de Brent de mer du Nord reculait de 1,47% à 83,60 dollars et celui de WTI américain de 1,66% à 80,55 dollars.

L'euro avançait de 0,05% à 1,0899 dollar pour un euro.

Le bitcoin cédait 0,16% à 63'890 dollars.

afp/jh