Paris (awp/afp) - Les marchés hésitaient sur la marche à suivre vendredi à la mi-journée face à un manque de catalyseurs et au risque d'un retour des tensions sino-américaines.

Vers 12H15 GMT, Paris restait proche de l'équilibre (+0,08%), Londres avançait modérément (+0,19%) tandis que Francfort déclinait de 0,42%. Positive depuis le début du mois, la dynamique boursière a commencé à ralentir en milieu de semaine. A Zurich, le SMI cédait 0,06%.

Les contrats à terme à Wall Street pointaient vers une ouverture en petite baisse, de 0,15% sur le Nasdaq et de 0,20% sur le Dow Jones et S&P 500.

Jeudi, la Bourse de New York avait fini proche de l'équilibre, peinant à maintenir le rythme effréné qu'elle tient depuis le début du mois de février.

Les volumes sur les marchés étaient réduits vendredi en raison de la fermeture des Bourses chinoises pour les vacances du Nouvel An lunaire.

Les indicateurs sur la confiance des consommateurs américains en février, attendus dans l'après-midi, pourraient faire réagir les marchés.

Ceux-ci "devraient clôturer cette semaine par une séance à l'image des précédentes, calme et hésitante", anticipe Tangi le Liboux, analyste chez Aurel BGC.

"Les investisseurs ont intégré un succès des campagnes de vaccination, l'adoption prochaine du plan de relance XXL de Joe Biden, mais aussi une hausse potentielle des tensions sino-américaines", explique-t-il.

A l'issue d'un entretien téléphonique de deux heures avec son homologue chinois Xi Jinping le président américain Joe Biden a déclaré : "si on ne fait rien, ils vont nous écraser". Il a aussi dénoncé, selon la Maison Blanche, les pratiques économiques "injustes et coercitives" de Pékin.

Depuis le début du mois, les indices américains ont habitué les investisseurs à une certaine routine de records battus.

"Même si les marchés semblent plus hésitants, il ressort encore clairement que le pari (...) d'une reprise cyclique forte reste assez dominant chez les investisseurs", comme en témoigne la hausse des prix des métaux, note cependant Sebastian Paris Horvitz, stratégiste chez LBPAM.

Même optimisme partagé par Christopher Dembik, directeur associé chez Berenberg: "il n'y a pas à ce stade de nuage majeur pesant sur l'environnement boursier en ce début d'année".

Car si la conjoncture reste dégradée en ce début d'année, les marchés financiers croient fermement en la capacité de l'économie à rebondir, convaincus que l'effort budgétaire et monétaire continuera entre-temps d'être au rendez-vous pour soutenir la croissance.

Les investisseurs se réjouissent aussi du fait que la zone euro puisse s'épargner un enlisement politique en Italie avec la formation quasi-certaine d'un gouvernement dirigé par Mario Draghi.

Voyage au bout du rouleau ___

A Londres, les valeurs du voyage était en queue du FTSE-100 après des propos du ministre de la santé, Matt Hancock, laissant entendre que les restrictions cet été pourraient rester importantes pour ne pas risquer un rebond des contaminations comme l'an dernier. La compagnie Easyjet chutait de 3,99% à 731,81 pence et Interncontinental Hotel Group de 1,1% à 4871 pence. Lufthansa peinait (-2,09% à 10,53 euros, au MDax) et Air France-KLM régressait de 1,87% à 4,73 euros.

Du côté des devises, du pétrole et du bitcoin ___

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril reculait de 0,80% à 60,65 dollars à Londres par rapport à la clôture de mercredi. Le baril américain de WTI pour le mois de mars lâchait 1% à 57,68 dollars.

L'euro se stabilisait face au dollar, à 1,2107 dollar pour un euro.

Après avoir touché de nouveaux sommets à 48.930 dollars vendredi alors que plusieurs géants financiers américains dont MasterCard et BNY Mellon ont pris des mesures pour faciliter l'utilisation des cryptomonnaies par leurs clients, le bitcoin évoluait à 47.480 en milieu de journée.

afp/rp