La dernière séance du trimestre ne s'achèvera pas au plus haut du jour mais le score de +2,55% est honorable: le CAC40 repasse au-dessus des 4.450Pts et s'est hissé jusque vers 4.475Pts avant de plafonner en milieu d'après-midi (la perte trimestrielle se trouve ramenée à -6,9%).
L'Euro-Stoxx50 affiche +2,4% de gain et se repositionne au-dessus des 3.100 au moment où les indicateurs apparaissaient excessivement survendus.

Les séances précédentes avaient donné lieu à des habillages de bilan qui s'apparentaient à un 'jeu de massacre' (les gérants s'empressant de liquider les titres ayant le moins bien performé au cours du trimestre).

Si le CAC40 ne parvient pas à accélérer en direction des 4.500, c'est parce que Wall Street avait rouvert sur une hausse de +1,5% qui tarde à prendre de l'ampleur: le Nasdaq vient d'aligner 7 séances de repli consécutif et un gain de +1,75% n'apparait pas très spectaculaire.

L'attention des opérateurs était focalisé en début d'après-midi sur la publication du rapport ADP: l'institut a recensé 200.000 créations d'emplois privés en septembre aux Etats-Unis, contre une hausse de 190.000 prévue par le consensus...mais le chiffre du mois d'août a été révisé de -4.000 à 186.000.

'La clôture modestement positive à Wall Street et des données encourageantes sur le sentiment des ménages en Chine ont soutenu le sentiment sur les marchés asiatiques (+2,9% à Tokyo et +1% à Shanghai)', souligne Tony Cross, chez Trustnet Direct.

'Cette combinaison semble dicter aux places européennes leur conduite', poursuit l'analyste de marchés basé à Londres, qui espère donc une fin de mois sur une note positive pour les actions.

C'est donc l'indice PMI de Chicago qui crée l'évènement avec un score de 48,7 contre 54,4... ce qui signifie que la production industrielle pourrait entrer en territoire de contraction au 4ème trimestre.

La matinée fut également chargée sur le front des statistiques en Europe, avec les chiffres du chômage dans la zone euro, ainsi qu'une estimation rapide de l'inflation dans la zone euro.

Le taux de chômage corrigé des variations saisonnières s'est établi à 11,0% dans la zone euro en août 2015, stable par rapport à juillet, d'après Eurostat. Dans l'ensemble de l'UE, le taux de chômage est lui aussi resté atone à 9,5% en août.

Le taux d'inflation annuel de la zone euro est estimé à -0,1% en septembre 2015, en baisse par rapport au mois d'août où il était de 0,1%, selon une estimation rapide d'Eurostat.

'C'est sur cette question de l'inflation que la BCE pourrait éclipser et atténuer les effets d'une hausse de taux américains', estime Alexandre Baradez chez IG France, soulignant que 'Mario Draghi a pris l'habitude de surprendre les marchés depuis son arrivée'.

'Au moment où l'Allemagne observe un très net recul des prix en septembre, que l'euro tente d'accélérer au-dessus de 1,10 dollar et que les prix du pétrole stagnent en zone basse, la BCE pourrait surprendre en annonçant de nouvelles mesures d'assouplissement', juge-t-il.

Pour l'heure, on notera que les dépenses de consommation des ménages français en biens ont augmenté de 0,3% en juillet en volume, puis sont restés stables en août, et que les prix des produits industriels destinés au marché français ont diminué de 0,9% le mois dernier.

Côté valeurs, le compartiment automobile truste les premières places du classement (avec Peugeot à +6,25%, Valeo à +5,5%) mais le luxe figure également en bonne place avec LVMH à +4,7%, Hermès à +5%, Remy Contreau +5,9%.
Au sein du SBF-120, Maurel & Prom reprend +7,5% mais une autre parapétrolière comme CGG chute de -4,5% vers 3,09E sur un nouvel abaissement drastique d'objectif de cours chez UBS (de 4 à 2,50E)

Neopost plonge de 17%, sanctionné suite à l'annonce d'un résultat net part du groupe en baisse au titre de son premier semestre malgré un chiffre d'affaires en croissance de 10,4%.

Alès Group recule de 3%, la société de cosmétiques ayant dévoilé un bénéfice net part du groupe de 4,1 millions d'euros sur les six premiers mois de l'exercice en cours, en recul de 5,4%, pour des revenus en hausse de 4,5%.

Bénéteau progresse par contre de 8,2%, après que le fabricant de navires de plaisance ait fait part d'un chiffre d'affaires de 969,8 millions d'euros sur son exercice 2014-15, en croissance de 7,6% à taux de change et périmètre constants.




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