La Bourse de Paris revient proche de l'équilibre (+0,1% vers 6.060 après avoir plafonné sous 6.083) mais la frustration de ne pas retracer les 6.111 doit être relativisée car le CAC40 'GR' a battu de quelques points son record absolus à 16.939Pts en cette veille des '4 sorcières'.
Le DAX30 est également au zénith, l'E-Stoxx50 (+0,7%) reste bloqué vers 3.870.

Le Dow Jones s'est empressé lui aussi de battre un nouveau record dès l'ouverture (à 33.085Pts) avant de retomber au contact des 33.040.
Le S&P500 cède -0,4% et le Nasdaq -0,8%, preuve que la rotation sectorielle en faveur des valeurs 'value' ne compense plus à 100% le repli des valeurs 'growth'.
La Bourse de New York avait terminé en hausse mercredi soir, les dernières annonces de la Fed ayant su rassurer les investisseurs concernant l'évolution de la politique monétaire aux Etats-Unis.

Si la banque centrale a révisé à la hausse ses perspectives de croissance et d'inflation (de +4,2% à +6,5%), l'institution dit écarter pour l'instant toute hausse de ses taux directeurs (inflation contenue à 2/2,1% en 2022 et 2023).

'Les taux de long terme pourront donc continuer à monter sans que la Fed n'agisse, tant que les marchés du crédit et des actions résistent', réagit Patrice Gautry, chef économiste de l'Union Bancaire Privée.

'La Fed attend délibérément une hausse de l'inflation et une baisse du taux de chômage (...) avant de changer sa stratégie', ajoute l'analyste de l'UBP.

Si les propos de Jerome Powell ont rassuré les marchés d'actions, ils n'ont, en revanche, pas soulagé les spécialistes des marchés obligataires puisque les taux longs américain ont battu ce matin de nouveaux records: le rendement de l'obligation américaine de référence à 10 ans culmine désormais à 1,75%.

La Banque d'Angleterre a maintenu sans surprise son taux directeur et le calibre de ses 'instruments' (notamment le 'QE').

Si la BoE s'était montrée ouverte à l'idée de taux négatifs au cours des derniers mois, l'avancée rapide des campagnes de vaccination au Royaume-Uni - qui augurent un vif rebond de la croissance cet été - la poussent à adopter un biais plus neutre aujourd'hui.

Les T-Bonds testent les 1,75% après la parution du 'Philly FED', l'indice d'activité manufacturière de la Fed de Philadelphie : il ressort très vigoureux, à 51,8 en mars, son plus haut en près de 50 ans, après 23,1 le mois précédent, marquant ainsi une très franche accélération de la croissance de l'activité manufacturière dans la région.

Les économistes attendaient pourtant un indice à peu près stable. Pour rappel, le seuil de zéro marque la limite entre expansion et contraction de l'activité manufacturière : plus l'indice 'Philly Fed' est élevé au-dessus de ce seuil, plus le rythme de l'expansion est fort.

Mauvaise surprise en revanche au niveau des inscriptions aux allocations chômage : elle ont rebondi de +45.000 la semaine du 13 mars aux Etats-Unis, selon le Département du Travail, pour s'établir à 770.000, contre 725.000 (chiffre révisé de 712.000 en estimation initiale) la semaine précédente, alors qu'une nouvelle baisse vers 700.000 était attendue.

Le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités a reculé de 18.000 la semaine du 6 mars, à 4.124.000.

Du coté des valeurs, Wendel publie un Actif net réévalué (ANR) au 31 décembre 2020 d'un peu plus de 7,11 milliards d'euros, soit 159,1 euros par action, en hausse de 14,8% depuis le 30 juin dernier et en baisse de seulement 4,3% sur l'ensemble de 2020.

Le groupe d'investissement a essuyé sur l'année écoulée une perte nette part du groupe de 264,1 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires consolidé de 7,46 milliards, en baisse de 8% en données publiées et de 5,8% en organique.

Eurazeo, à travers sa filiale Eurazeo PME, annonce la signature d'un accord d'exclusivité aux termes duquel il investirait en qualité d'actionnaire majoritaire dans Groupe Premium, aux côtés d'actionnaires actuels qui auront fait le choix de réinvestir.

Le conseil d'administration de Total a décidé de proposer le renouvellement du mandat d'administrateur de Patrick Pouyanné, une mesure qui le reconduirait dans ses fonctions de PDG jusqu'en 2024. Le renouvellement de son mandat sera soumis à l'approbation des actionnaires lors de la prochaine assemblée générale des actionnaires prévue le 28 mai, précise le groupe dans un communiqué.

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