C'est un véritable 'petit miracle' ! Le CAC40 reprend +42Pts en 5 minutes d'horloge, dont +27Pts (+0,55%) au 'fixing'... et la perte hebdo se trouve ramenée à -2,3% (et -9,9% sur le mois d'octobre).

Ce sont en tout +70Pts (+1,45%) repris au cours de la dernière demi-heure grâce à... aucune information économique, aucune déclaration tonitruante de Trump ou d'un banquier central.
Quelques opérateurs évoquent des 'rachats de short' pour ne pas partir trop exposé avant le weekend... mais ce n'est pas très convaincant.

Observons qu'à 4.967Pts, le support moyen terme des 4.950 est 'sauvé' in extremis et il ne le doit qu'à ce décalage de cours lors du 'fixing d'une ampleur jamais vue depuis des années (dans les années 1990, cela déclenchait une enquête de l'AMF pour manipulation de cours).

Le palier des 4.900 points (-2,7%) sur lequel l'indice a rebondi n'est pas un support identifiable, donc pas de raison qu'un sursaut salvateur s'enclenche 'spontanément'.

Le même rebond surréaliste s'est produit au 'fixing' sur l'Euro-Stoxx50 avec +16Pts (+0,5%) à 3.135, contre 3.091 vers 17H et 3.109 vers 17H25. La perte hebdomadaire se trouve ainsi réduite à -2,36%, la perte mensuelle à -8,7% contre -10% vers 17H.

Les vendeurs ont continué de réduire leur exposition sur le marché alors que les tensions sur le budget italien persistent, ainsi les questions sur la guerre commerciale UAS/Chine, ou encore les résultats des entreprises qui inquiètent de plus en plus les investisseurs (surtout au niveau des chiffres d'affaires attendus au T4).

A Wall Street, pas d'envolée inespérée autour de 17H30 pour justifier l'envol des indices européens : le Dow Jones replonge de -1,3%, le S&P500 de -1,8%, le Nasdaq de -2% (-3,6% hebdo... une paille face aux -6% du Nikkei).

Avant d'envisager tout nouveau scénario haussier et de valider un réel changement de configuration durable, l'indice CAC 40 doit rapidement gagner en stabilité sur la zone repère des 5.030/5.050 points. En cas de nouvelle dégradation, nous mettrons sous surveillance le premier support majeur des 4975 points et celui à 4950 points comme seuil d'alerte', préviennent ce matin les équipes de Kiplink.

Dans ce contexte de fébrilité persistante, les opérateurs comptaient beaucoup sur les 1ers chiffres de la croissance américaine pour le troisième trimestre: c'est mieux que prévu puisque le PIB américain a progressé de 3,5% contre une fourchette de +3% à +3,3%.

Le Département du Commerce publie également un indice de prix PCE en hausse de seulement +1,6% au troisième trimestre, à comparer à une hausse de +2% au deuxième.
Le baromètre de la confiance des ménages US (Université du Michigan)ressort à 98,6 en octobre après 100,1 en septembre (un plus hautdepuis mars).

Autre temps fort, c'est aujourd'hui que Standard & Poor's devrait rendre sa décision sur la note attribuée à la dette de l'Italie. 'Il est probable que S&P revoie à la baisse sa perspective sur la note de l'Italie à 'négative', mais sa notation devrait rester inchangée', rassure un trader.

Du côté des statistiques françaises, la confiance des ménages progresse de +1Pt à 95 selon l'Insee: elle demeure toutefois au-dessous de sa moyenne de longue période (100).

La part des ménages qui considèrent que le niveau de vie futur en France va s'améliorer au cours des douze prochains mois augmente nettement, mais leur opinion sur le niveau de vie passé continue de se dégrader. Par ailleurs, l'Insee indique que sur les marchés intérieur et extérieurs, les prix de production des produits industriels français sont en hausse en septembre pour le cinquième mois consécutif (+0,3%, comme en août) ; sur un an, ils restent dynamiques (+3,5% après +3,6%).

Sur le marché des changes, l'euro se reprend : +0,35% à 1,1410 après un test du plancher annuel à 1,1350/$dollar.
Le Brent rebondit de +0,8% à 77,4$.

Du côté des valeurs, c'est Valeo qui marque les esprit avec un plongeon de -21% vers 23,6E (contre 22,7E au plus bas).

Le groupe a fait état ce jeudi après Bourse d'un chiffre d'affaires de 4,5MdsE au titre du troisième trimestre de son exercice 2018, en progression de 5% à taux de change constant (-1% à périmètre et taux de change constant) par rapport à la même période en 2017.

Le titre 'krache' en raison d'un 2ème avertissement et 3 mois : sur la base d'une croissance de la production automobile proche de 0% en 2018, le groupe vise notamment une croissance à taux de change constants de l'ordre de 6% (9% auparavant), une surperformance de son chiffre d'affaires première monte de l'ordre de 2 points sur le deuxième semestre et une marge opérationnelle (hors quote-part dans les résultats des sociétés mises en équivalence), comprise entre 6,2% et 6,5% du chiffre d'affaires.
Valeo entraine sans son sillage les autres équipementiers Faurecia et Plastic Omnium (-7% environ).
SEB replonge de -11% sur des ventes également décevantes.

En hausse, on retrouve Altran : le titre gagne +15,4%. Le groupe a indiqué avoir réalisé un chiffre d'affaires de 731,1 millions d'euros au titre du troisième trimestre 2018, en hausse de 37,3% sur un an, avec une croissance organique de 10,4% et une croissance économique de 9,7%.
dévoilés ce jeudi hors cotation, les comptes à fin septembre de Seb ont été marqués par un chiffre d'affaires de 4,63 milliards d'euros, en croissance de 3,8% en données publiées (+7,5% à taux de change et périmètre constants).

Le groupe annonce désormais viser pour l'année une croissance organique des ventes autour de 8%, contre plus de 7% auparavant, et un Résultat Opérationnel d'Activité 2018 en progression d'environ 3% sur le ROPA 2017 contre plus de 5% précédemment. Un changement sur les perspectives qui impacte logiquement le cours : -10%.

Le groupe Saint-Gobain (+1,4%) a annoncé ce jeudi, hors cotation, avoir réalisé un chiffre d'affaires de 31 130 millions d'euros durant les 9 premiers mois de l'année, contre 30 570 millions d'euros pour la même période en 2017.

Ipsos dévisse de -8,2% vers 23,6E: chiffre d'affaires du groupe s'est élevé à 427,9 millions d'euros dans la période juillet-septembre 2018, en repli de -1,4% par comparaison à la même période de l'exercice 2017. Pour les neuf premiers mois de l'année 2018, le chiffre d'affaires est de 1 213,9 millions d'euros, en recul également, de -4,3%.

La croissance organique au cumul s'établit à 1%, soit légèrement moins que prévu puisqu'Ipsos estimait en début d'exercice pouvoir croître, sur une base comparable, dans une fourchette comprise entre 2 et 3%.


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