La situation vient d'évoluer assez sensiblement à Wall Street entre 18H et 18H15 puisque les indices US vennent de replonger vers les plus bas du jour avec un Dow Jones qui perd 0,75% et un 'S&P' qui lâche -0,65%.
Si un tel repli était survenu une heure plus tôt, le repli des indices européens aurait probablement été supérieur à -1%, le CAC40 n'aurait pas cédé que -0,85% à 3.432Pts.
Quelques rachats ont effet soutenu le CAC alors qu'il venait de perdre 110Pts en 48H (entre 3.525 et 3.415Pts).

Mais si Paris ne perd que 0,85% au final, l'écart par rapport aux 'plus hauts du jour' reste important puisque le CAC40 affichait une hausse symétrique quelques minutes après l'ouverture).

Cette évolution négative des cours déroute les investisseurs : les plus optimistes avaient repris espoir dans la poursuite du cycle haussier du fait des ' minutes ' de la Fed, jugées très encourageantes puisque qu'en décryptant le texte publié hier soir, il apparaît qu'une majorité des collègues de Ben Bernanke se déclaraient favorables à de nouvelles mesures d'assouplissement monétaire.

Un front minoritaire reste opposé au recours à la planche à billet mais le diagnostic d'une croissance trop faible et qui risque encore de ralentir aux USA est sans ambiguïté : la FED va ' faire quelque chose '.
Mais que peut-elle faire qu'elle n'aurait jamais fait quand les indices boursiers US sont au plus haut (pas seulement depuis 4 mois mais aussi depuis 4 ans) ?
Le repli des indices est général, Londres reste le seul indice encore positif mais le DAX perd 1%, Amsterdam -0,85% et Milan -1,5%.

Il y a bien une explication ' locale ' à cette morosité du CAC40 ou de l'Euro-Stox50: les indices 'flash PMI' publiés ce matin sont décevants. D'autres l'avaient été tout autant au cours des semaines précédentes mais les marchés n'en n'avaient tenu aucun compte.

Ce jeudi, les opérateurs ont découvert l'indice PMI flash composite Markit de l'activité globale dans l'Eurozone : il reste pratiquement inchangé par rapport à juillet (à 46,6 contre 46,5), signant une contraction de l'activité du secteur privé pour le septième mois consécutif.

En outre, les dernières données PMI flash signalent un sixième repli mensuel consécutif de l'activité dans le secteur privé français en août, indique Markit.
Autre source d'incertitudes, la chancelière allemande Angela Merkel reçoit à Berlin le président français François Hollande pour discuter de l'avenir de la Grèce dans la zone euro.

La Chancelière et e Ministre allemand des finances se déclarent opposés à un ' délai de grâce ' en faveur de la Grèce et réclament -comme Jean Claude Juncker- une mise en oeuvre rapide des réformes et la stricte application du calendrier des mesures d'austérité : Antonis Samaras qui milite sans relâche pour adoucir la rigueur imposée à la Grèce risque de rentrer de sa tournée européenne sans avoir obtenu la moindre concession de ses bailleurs de fonds.

'Hier soir, Jean-Claude Juncker a invité Athènes à intensifier ses réformes et respecter ses engagements vis-à-vis de l'Union Européenne et du Fonds Monétaire International. Le président de l'Eurogroupe a aussi rappelé que la Grèce jouait sa dernière chance pour rester dans la zone euro', indique Saxo Banque.
En ce qui concerne les mesures de soutien à la croissance en Europe et aux Etats Unis, 'Nous suivrons particulièrement les déclarations de la BCE le 6 septembre et de la Fed le 13 septembre pour voir si les deux banques centrales passent à l'action', indique pour sa part Barclays Bourse.

Mais l'occident n'est pas tout seul à pâtir d'un ralentissement de l'activité économique : le PMI Flash manufacturier chinois établi par la banque HSBC pour le mois d'août est ressorti à 47,8.

Il ressort en baisse par rapport à juillet où il était de 49,3 et c'est le 9ème repli consécutif que l'on observe... une série noire sans précédent depuis 2008. Cet indicateur semble confirmer les espoirs des opérateurs de voir la banque centrale chinoise agir pour soutenir son économie.

Mais les économistes estiment que Pékin ne peut orchestrer le même genre de plan de relance massif qu'en 2009 et que le soutien au crédit trouver vite ses limites alors que le pays vit également sous la menace d'une bulle immobilière.

Au chapitre des statistiques économiques américaines du jour, les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage, parues à 14h30 sont ressorties en hausse de +4.000 (sans incidence sur les cours en Europe ou à Wall Street).
Les ventes de logements neufs pour juillet sont en hausse de +25% sur 1 an en le montant des ventes s'élève à 372.000 (contre 365.000 anticipé).

Le Dollar poursuit son repli amorcé sous 1,25 hier soir, il pert -0,4% à 1,2580 face à l'Euro: les cambistes semblent croire eux aussi à un ' geste ' de la FED, lequel pourrait être détaillé lors du sommet de Jackson Hole vendredi prochain.

Sur le front des valeurs, les bancaires effacent une partie de leurs gains de la veille/ Crédit Agricole perd 1,3%, Sté Générale -2,4% et BNP-Paribas cèdent -1%. Véolia et Safran chutaient de -2%, Carrefour de -2,3% et EADS fermait la marche au sein du CAC40 avec -2,35%, alors que l'Euro se renforce (tandis que Boeing perd 35 commandes de B787 'Dreamliner' avec Quantas ).

Accor reste stable alors que Crédit Suisse a réitéré son opinion 'surperformance' sur la valeur et fixé l'objectif de cours à 31,50 euros, avant la publication des résultats du premier semestre, le 29 août prochain.




Copyright (c) 2012 CercleFinance.com. Tous droits réservés.