Paris (-0,44%) a clôturé un quart d'heure trop tôt: si la séance avait été prolongée jusque vers 18H, le CAC40 aurait clôturé dans le vert au lieu d'aligner une 7ème séance de repli sur une série de 8 (il gagne 0,45% en transactions électroniques à 4.431Pts).

A Wall Street, le Dow Jones (+0,6%)vient de prendre +100Pts en une demi-heure, le 'S&P' (+0,65% à 1997) revient au contact des 2.000: aucune information géopolitique, aucune actualité économique -même mineure- n'explique cette soudaine bouffée d'euphorie (les indices US étaient majoritairement dans le rouge vers 17H15).

Les opérateurs évoquent des 'rumeurs' (fuite accidentelle ou délibérée ?) selon lesquelles la FED maintiendrait dans son communiqué final l'expression 'sur une période très étendue' (ceci concerne l'argent gratuit... et c'est tout ce qui importe au marché: le buffet gratuit pour les banques même si la conjoncture s'enlise dans la déflation).

Etrange période post-2008 où tout semble donc dépendre davantage du vocabulaire des banques centrales que de la réalité de terrain.

En Europe, c'est un peu l'inverse, la BCE annonce enfin des mesures concrètes, qui se soldent par un 'coup de mou' sur les marchés, comme si les annonces du jeudi 4 septembre avait été largement anticipées et se dissipent sous forme de 'ventes de fait accompli'.

Chez nos voisins, la consolidation l'a emporté sur un large front: les replis sont assez comparables avec -0,3% à Francfort, -0,4% à Madrid... et l'Euro-Stoxx600 abandonne -0,4%. Les 'chiffres du jour' n'ont eu aucun impact indiciel, et pas davantage de retombées sur les marchés de taux.

'Il s'agit d'une nouvelle séance de transition pour les marchés avant les rendez-vous de cette fin de semaine qui seront susceptibles d'avoir un impact sur l'orientation des indices', résument les gérants de Barclays Bourse.

Sur le front macroéconomique, l'indice ZEW, qui mesure le moral des investisseurs et des analystes allemands, a reculé ce mois-ci dans des proportions moins fortes qu'attendu par le consensus.

Il s'est en effet établi à 6,9 points, soit une baisse de deux points, alors que ce dernier tablait sur un repli de l'ordre de cinq points. Insuffisant néanmoins pour ébranler le biais baissier.

Outre-Atlantique, les prix à la production sont quant à eux restés stables le mois dernier, après une hausse de 0,1% en juillet (contre +0,3% anticipé).
Le Dollar perd du terrain à 1,2975 après être resté stable toute la journée: cela confirmerait la 'rumeur' au sujet du vocabulaire de la FED.

Concernant les valeurs, Publicis (+0,4% à environ 56,6 euros) annonce la mise en place d'une nouvelle équipe de direction chargée de mettre en oeuvre les grands axes stratégiques.
Le départ de Jean-Yves Naouri, un temps pressenti pour devenir président du directoire à la place de Maurice Lévy, lequel restera de facto plus longtemps que prévu à la tête du groupe, a également été annoncé.

Total a bien soutenu le CAC40 en fin de parcours avec +0,85%, Hermès engrange pour sa part 0,4% à 244.5E à la faveur d'un relèvement d'opinion de Crédit Suisse, passé de 'sous-performance' à 'neutre' avec un objectif de cours également rehaussé de 235 à 245 euros.

Enfin, Air France-KLM (-3,35%), deuxième plus forte baisse de l'indice, est une nouvelle fois à la peine alors que 60% des vols de la compagnie française seront à nouveau annulés demain. Les pilotes grévistes semblent déterminés à obtenir gain de cause dans le cadre de leur opposition au plan 'Perform 2020'.
Genfit retombe de -7,1% après la fantastique envolée qui a précédé la publication des résultats.

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