La déception l'a finalement emporté à la Bourse de Paris, pourtant bien orientée durant la majeure partie de la séance.

Par-delà l'ouverture de Wall Street en territoire positif, le CAC 40 a cédé un peu moins de 0,2% à 5.104 points. Les 5.100 points ont donc été préservés de justesse, mais l'indice vedette a perdu 0,2% sur la semaine, avec les 3 dernières séances de celle-ci dans le rouge.

Les opérateurs ont une nouvelle fois été indécis et ont semblé rester sur leur faim après le discours il est vrai sans grande saveur de la présidente de la Réserve fédérale Janet Yellen. S'exprimant à l'occasion de la conférence de Jackson Hole (Wyoming), la présidente de la Fed s'est essentiellement attachée à tirer les leçons de la grande crise financière de 2008.

Elle s'est surtout soigneusement abstenue de commenter l'évolution possible des taux d'intérêt, des rachats d'actifs de la Fed, voire du niveau actuel d'inflation. Le flou subsiste donc quant aux intentions de l'institution en matière de politique monétaire, même si le caractère décevant des derniers indicateurs disponibles plaide au minimum pour une normalisation en douceur.

Le marché attend maintenant d'entendre Mario Draghi, le patron de la Banque centrale européenne (BCE), qui doit prendre la parole ce soir. Il sera très attendu après avoir évoqué il y a quelques semaines une ébauche de normalisation de la politique monétaire de l'institution, aujourd'hui particulièrement accommodante.

La réunion de Jackson Hole a relégué au second plan la baisse de 6,8% des commandes de biens durables aux Etats-Unis pour juillet, après un bond de 6,4% le mois précédent (chiffre révisé de +6,5%) et contre une diminution de l'ordre de 6% attendue par le consensus.

Autre indicateur, publié celui-ci en fin de matinée, le climat des affaires en Allemagne s'est marginalement dégradé ce mois-ci, à en croire l'indice Ifo qui a reculé de 0,1 point en rythme séquentiel pour s'établir à 115,9.

Sur le marché des changes, l'euro prend maintenant un peu plus de 0,6% face au dollar à 1,1873, alors que le baril de Brent avance de 0,3% à 52,2 dollars.

Calme plat enfin au chapitre microéconomique. On signalera tout de même le nouveau recul de 2,2% de Carrefour, encore lanterne rouge du CAC 40 et qui a atteint un plus bas de 3 ans. Le secteur de la distribution dans son ensemble a été à la peine ce vendredi alors qu'Amazon s'apprête à pénétrer ce marché avec la finalisation imminente du rachat de Whole Foods.


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