Paris (awp/afp) - Les marchés affichaient un optimisme modéré à Wall Street comme en Europe jeudi, où les investisseurs accueillaient des résultats en rafale et des propos jugés rassurants du patron de la Banque centrale américaine (Fed) Jerome Powell face à la bataille de l'emploi.

Vers 16H00 (15H00 GMT), Francfort gagnait 0,72%, Milan 0,36%, Paris +0,06% tandis que Londres était proche de l'équilibre. A Zurich, le SMI montait de 0,32%.

A Wall Street, le Dow Jones Industrial Average montait de 0,20%, le Nasdaq, à forte coloration technologique, s'appréciait de 0,34% et l'indice élargi S&P 500 prenait 0,16%.

Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont été plus fortes qu'anticipé la semaine dernière aux Etats-Unis, ce qui devrait conforter l'administration Biden à maintenir le cap pour faire adopter au Congrès son gigantesque plan d'aides d'urgence de 1.900 milliards de dollars.

Du 31 janvier au 6 février, 793.000 personnes se sont inscrites au chômage, c'est plus que les 750.000 estimés par les analystes.

L'enjeu aux Etats-Unis "c'est de pouvoir bien récupérer en termes de créations d'emplois", note Erick Muller, directeur produits et stratégie d'investissement chez Muzinich.

Mercredi, Jerome Powell a affirmé que le marché de l'emploi américain était "très loin" d'être solide, d'où la nécessité d'une "politique monétaire accommodante" pour venir en aide à l'économie.

Les investisseurs ont été "rassurés" par cette promesse de soutien, commente Christian Parisot, analyste pour Aurel BGC.

Cette politique, accompagnée d'une relance budgétaire massive du gouvernement américain, semble avoir pour le moment un impact mesuré sur l'inflation, bien que de nombreuses voix s'en inquiètent à l'approche du nouveau plan d'aides massif.

"L'inflation est au coeur des préoccupations depuis le début de semaine même si elle ne ressort pas encore dans les données et dans les indicateurs", affirme Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

S'agissant de l'Europe, Bruxelles a abaissé jeudi ses prévisions de croissance pour l'économie européenne en 2021, prenant acte du renforcement des mesures de confinement face à la pandémie, mais table sur un rebond plus fort que prévu dès l'été grâce aux vaccins.

Les publications de résultats d'entreprises qui continuaient d'affluer depuis mercredi soir, mobilisaient pleinement l'attention des investisseurs.

AstraZeneca double ses bénéfices ___

Le titre du laboratoire pharmaceutique s'effritait de 0,33% (à 7.222 pence). Il a plus que doublé son bénéfice net part du groupe sur un an avec des ventes en hausse l'an dernier en pleine pandémie, contre lequel le groupe a mis au point un vaccin avec l'université d'Oxford.

Volkswagen s'allie avec Microsoft ___

Le géant allemand de l'automobile (+0,83% à 182,60 euros) et Microsoft ont annoncé jeudi un partenariat pour développer des logiciels de conduite autonome et connectée, amplifiant leur collaboration dans l'informatique dématérialisée (cloud) lancée en 2018.

Commerzbank ne convainc pas ___

Le marché n'est pas convaincu par l'annonce jeudi de la deuxième banque allemande (-4,69% à 5,21 euros sur le MDax) qui s'attend à un résultat opérationnel positif pour l'année en cours, après avoir confirmé une perte nette de 2,87 milliards d'euros pour 2020.

Danone sous la pression d'un activiste ___

"Un changement urgent est nécessaire" à la tête du groupe agroalimentaire Danone (2,21% à 54,54 euros), plaide jeudi une société américaine de gestion d'actifs affirmant détenir plus de 3% du capital, et qui demande la dissociation des fonctions de président et directeur général aujourd'hui occupées par Emmanuel Faber.

Du côté des devises et du pétrole ___

Vers 16H (15H00 GMT), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril perdait 0,16% à 61,36 dollars à Londres par rapport à la clôture de mercredi. Le baril américain de WTI pour le mois de mars lâchait 0,22% à 58,55 dollars.

L'euro montait de 0,14% face au dollar, à 1,2137 dollar pour un euro.

afp/rp