Une petite flèche, mais une flèche quand même, pour une raison qui illustre la nervosité des investisseurs. La remontée a été amorcée par la rumeur d'une libération prochaine du Pasteur américain Brunson par Ankara, vue comme un signe de détente entre les Etats-Unis et la Turquie. Propagée sur les réseaux sociaux, elle a toutefois été démentie par l'Ambassade américaine, qui a affirmé à Reuters ne pas avoir publié d'informations en ce sens.

Les valeurs financières françaises, qui pesaient lourdement depuis l'ouverture, ont réduit leurs pertes. On ne peut pas en dire autant de certaines de leurs homologues du sud de l'Europe, comme BBVA et Unicredit, qui paient leur exposition à la Turquie, dont la devise est en déconfiture depuis la fin de semaine dernière.

La livre turque avait démarré la journée dans le rouge vif, mais le plongeon a été enrayé par les mesures annoncées par la banque centrale du pays pour soulager son système financier : réduction du taux de réserve obligatoire et engagement de soutien illimité en liquidités. De 7,24 TRY pour 1 USD cette nuit, plus bas historique, la livre est remontée à 6,75 TRY pour 1 USD.

Les indicateurs avancés américains évoluent désormais timidement dans le vert, effaçant leurs pertes initiales.