PARIS, 20 mai (Reuters) - L'inflation aux États-Unis demeure trop forte pour permettre à la Réserve fédérale de baisser ses taux, ont déclaré lundi deux membres du Comité de politique monétaire (FOMC) de la banque centrale, tandis qu'un troisième a cherché à nuancer les lectures trop pessimistes des chiffres d'inflation.

"Les chiffres de l'inflation au premier trimestre de cette année ont été décevants, et ne m'ont pas donné la confiance que j'espérais y trouver pour soutenir un assouplissement de la politique monétaire", a déclaré le vice-président de la Fed en charge de la supervision, Michael Barr, à l'occasion d'une conférence de la Fed d'Atlanta.

"La question qui se pose actuellement est de savoir quand nous serons certains que l'inflation est bien en train de revenir à 2%. Je pense qu'il faudra un certain temps avant que nous en soyons sûrs", a déclaré pour sa part le président de la Fed d'Atlanta, Raphael Bostic, à l'occasion d'une interview accordée à Bloomberg Television.

A l'inverse, le vice-président de la Fed, Philip Jefferson, a salué le chiffre d'inflation CPI meilleur que prévu pour avril.

"Il est trop tôt pour dire si le récent ralentissement du processus de désinflation sera durable", a déclaré le responsable de politique monétaire à l'occasion d'une conférence de la Mortgage Bankers Association.

"L'amélioration de la situation en avril est encourageante." (Reportage Howard Schneider, Michael S. Derby, version française Corentin Chappron, édité par Zhifan Liu)