La banque centrale décidera de ses taux d'intérêt lundi et le marché obligataire a commencé à anticiper le début des baisses de taux. Les décideurs politiques ont augmenté le taux à 4,75 % depuis avril 2022, lorsqu'il était de 0,1 %, mais ont laissé les taux inchangés lors de leurs deux dernières réunions en juillet et en septembre.

Lors d'une réunion avec des économistes, le gouverneur adjoint Andrew Abir a déclaré que la banque centrale se concentrait sur la stabilisation des marchés financiers et sur la création d'un maximum de certitude pour l'économie et le public en ce moment.

À cette fin, la banque a déclaré la semaine dernière qu'elle vendrait jusqu'à 30 milliards de dollars de devises étrangères afin d'éviter un affaiblissement brutal du shekel, qui s'était déjà déprécié de quelque 10 % par rapport au dollar cette année avant que la guerre entre Israël et le Hamas n'éclate le 7 octobre.

Depuis le début du dernier conflit, le shekel a encore perdu 4 % et se situe à 4 pour 1 dollar. Il a atteint ce niveau lundi pour la première fois depuis 2015.

"La banque a commencé à utiliser un outil spécifique pour stabiliser le marché des changes, ce qui a contribué à stabiliser et à calmer d'autres marchés également", a déclaré M. Abir à des économistes, selon la banque centrale.

"Et notre but est que les autres outils de politique monétaire ne posent pas de problème à cet objectif dans l'immédiat."

Il a réitéré les commentaires du gouverneur Amir Yaron cette semaine, selon lesquels le principal risque inflationniste au cours des neuf derniers mois était la dépréciation du shekel et continuerait à l'être.

La banque centrale a déclaré que l'influence des mouvements du shekel sur l'inflation pouvait atteindre 20 % ou 1,5 point. Dimanche, les données officielles ont montré que le taux d'inflation en Israël avait baissé à 3,8 % en septembre, contre 4,1 % en août, ce qui reste supérieur à l'objectif officiel de 1 à 3 %. Un sondage Reuters prévoyait un taux de 4,1 %.

M. Abir a également déclaré que pour alléger le fardeau des remboursements de prêts pour les ménages et les entreprises, et pour offrir une plus grande certitude, la Banque d'Israël avait présenté les grandes lignes d'un report de ces paiements pour l'ensemble de la population, en particulier pour les personnes qui ont été touchées par le conflit, sans intérêts ni frais.