Toujours solidement contrôlé par ses deux associés fondateurs, l’ex-Solucom — qui a maintes fois changé de périmètre depuis — garde le vent en poupe. Son chiffre d’affaires progresse de 32% cette année, et son résultat net de 16%. 

Les chiffres sont encore plus impressionnants sur une base pro forma — c’est-à-dire si les acquisitions de Q_PERIOR et d'Aspirant Consulting étaient intervenues en tout début d’exercice fiscal. 

Wavestone conserve un portefeuille remarquablement bien diversifié entre les différents secteurs d’activités. Une moitié du chiffre d’affaires consolidé est réalisée en France, et un tiers entre Allemagne et la Suisse. Cela étant dit, neuf des dix principaux clients du groupe sont français.

De l’aveu du management, le début de l'année 2024 est marqué par une demande peu soutenue. On note que les nouvelles technologies d’intelligence artificielle ne représentent pour l’instant qu’un très modeste levier de développement — moins de €20 millions de facturations à travers une cinquantaine de projets.

La croissance devrait à ce titre être modeste l’année prochaine, entre 3 et 5%. Les marges d’exploitation resteront a priori dans leur moyenne, même avec le programme de recrutements en cours. Du côté de la direction, comme prévu, Pascal Imbert passera la main dans les prochains dix-huit mois.

Wavestone boucle en tout cas un cycle décennal tout à fait exceptionnel. Sur la période, son chiffre d’affaires et son profit ont quadruplé ; le groupe a entièrement autofinancé sa croissance, et été en sus un acquéreur astucieux en obtenant de très bons rendements sur ses opérations de croissance externe. 

La valorisation du moment, quant à elle, évolue aux alentours de sa moyenne à dix ans — même plutôt vers la borne haute de cette dernière.