Walt Disney, qui perdait 8% dans les échanges hors séance a publié un bénéfice inférieur aux attentes, le géant américain du divertissement ayant enregistré des pertes de 1,5 milliard de dollars (1,49 milliard d'euros) en lien avec le développement de sa plateforme de streaming Disney+. La plateforme s'appuie désormais sur une progression de 12 millions d'abonnés par rapport à la fin juin, soit bien plus que ce à quoi s'attendait le marché et portant le nombre total à 164,2 millions. En revanche, s'agissant des pertes opérationnelles, celles-ci ont atteint leur « pire niveau ».
Le PDG Bob Chapek a toutefois promis " qu'elles commenceraient à diminuer pendant le trimestre en cours " et de nouveau assuré que Disney+ parviendrait à la rentabilité en 2024.
Disney a par ailleurs déçu avec des revenus de 20,1 milliards de dollars et des profits à 162 millions, en hausse sur un an, mais inférieurs aux attentes. Le marché escomptait un chiffre d'affaires de 21,27 milliards de dollars et un bénéfice net de 797 millions. Sa branche " parcs d'attractions, expériences et produits dérivés " a généré 7,4 milliards de revenus, en augmentation de 36% sur un an, au quatrième trimestre de son exercice décalé.
Le géant du divertissement bénéficie de la sortie de pandémie et de l'appétit des consommateurs pour les voyages et les sorties après une longue période de restrictions sanitaires.
A l'instar de Netflix, Disney+ va lancer le 8 décembre un nouvel abonnement avec publicité, pour 7,99 dollars par mois, tandis que son abonnement de base sans publicité passe à 10,99 dollars, aux Etats-Unis.
Le patron de la firme américaine a en outre évoqué à demi-mot des coupes budgétaires, notamment dans les dépenses de marketing, et la possibilité de relever encore les prix. " Notre histoire montre que les hausses de tarif (...) ne se sont pas traduites par des augmentations significatives des résiliations. Donc nous pensons que nous avons encore de la marge ".
Disney+ devrait dépasser les 108 millions de spectateurs américains d'ici la fin de l'année, selon les chiffres du cabinet Insider Intelligence. La plateforme concentrera plus de 45% des utilisateurs américains de services de streaming, derrière YouTube, Netflix, Amazon et Hulu (qui appartient à Disney).
The Walt Disney Company est un groupe de médias et de loisirs. Le CA (avant éliminations intragroupe) par activité se répartit comme suit :
- exploitation de parcs d'attraction et de complexes hôteliers (33,9%) : gestion, au 01/10/2022, de 10 parcs à thème (35 hôtels) situés aux Etats-Unis (Walt Disney World Resort, Disneyland Resort et Aulani ; 6 parcs à thème et 23 hôtels), en France (Disneyland Paris ; 2 parcs à thème et 7 hôtels), au Japon (Tokyo Disney Resort ; 2 parcs à thème et 5 hôtels), à Hong Kong (Hong Kong Disneyland ; 1 parc à thème et 3 hôtels) et en Chine (Shanghai Disney Resort ; 1 parc à thème et 2 hôtels). Le groupe développe parallèlement des activités de vente de croisières (Disney Cruise Line), d'organisation de voyages (Disney Vacation Club et Adventures By Disney), de conception et de développement de parcs et d'actifs immobiliers, et de vente de produits dérivés (livres d'enfants, jouets, logiciels de jeux, films, etc.) ;
- exploitation de chaînes TV et de stations radios (33,4%) : chaînes nationales (Disney Channels, ESPN, ESPN Radio, Freeform, FX Channels et National Geographic Channels) et internationales (Disney, ESPN, Fox, National Geographic et Star). Le groupe développe également des activités de post-production de films et d'exploitation de sites Internet ;
- diffusion vidéo en flux en continus (23,1%) ;
- production et distribution de contenus audiovisuels (9,6%) : programmes TV, films d'animation, séries TV, musiques, spectacles en direct, etc.
La répartition géographique du CA est la suivante : Amériques (81,5%), Europe (10,4%) et Asie-Pacifique (8,1%).