À Paris, le CAC 40 a fini sur une progression de 0,19% (11,55 points) à 6.042,55 points après avoir atteint, à 6.071,66, son plus haut niveau depuis près de 12 ans et demi.

A Londres, le FTSE 100 a gagné 0,3% et à Francfort, le Dax a progressé de 1,31%, au plus haut depuis deux ans. L'indice EuroStoxx 50 a pris 0,62%, le FTSEurofirst 300 0,32% et le Stoxx 600 0,31%.

Ce dernier a inscrit en matinée un nouveau plus haut historique, tout comme l'indice mondial MSCI, qui regroupe 49 marchés développés et émergents.

Les actions profitent à la fois du soulagement général sur le dossier USA-Iran après la riposte limitée de l'Iran à l'assassinat du général Qassem Soleimani et du ton mesuré adopté par Donald Trump mercredi sur le sujet.

Autre facteur favorable à la prise de risque: la confirmation de la signature la semaine prochaine de l'accord commercial partiel conclu le mois dernier par les Etats-Unis et la Chine, Pékin ayant annoncé que le vice-Premier ministre Liu He se rendrait à Washington entre le 13 et le 15 janvier.

VALEURS

En Europe, la hausse a profité en premier lieu aux valeurs technologiques, sensibles à l'optimisme sur le commerce et à de multiples relèvements d'objectifs de cours sur de grandes valeurs américaines du secteur.

L'indice Stoxx européen des "techs" a pris 1,27% et atteint son plus haut niveau depuis 2001. A Paris, STMicroelectronics a gagné 2,36%, la meilleure performance du CAC 40.

Plus forte hausse de l'EuroStoxx 50, Volkswagen s'est adjugé 2,77% après avoir annoncé que ses ventes 2019 avaient légèrement dépassé celles de 2018 alors qu'il évoquait auparavant des livraisons stables.

A la baisse, le compartiment des matières premières (-0,97%) et celui du pétrole et du gaz (-0,61%) ont limité la hausse générale des indices.

Marks & Spencer a chuté de 11,07% après des ventes décevantes sur la période des fêtes de fin d'année et Sodexo a abandonné 6,25%, certains analystes jugeant décevante sa croissance organique hors événements exceptionnels.

A WALL STREET

Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait elle aussi dans le vert, le Dow Jones prenant 0,79%, le Standard & Poor's 500 0,65% et le Nasdaq Composite 0,8%.

Tous trois ont inscrit de nouveaux records dans les premiers échanges.

Les marchés américains sont eux aussi tirés par les valeurs technologiques: Apple gagne plus de 2%, l'indice S&P des "techs" plus de 1%.

LES INDICATEURS DU JOUR

Aux Etats-Unis, les inscriptions au chômage ont diminué plus qu'attendu la semaine dernière à 214.000 mais le nombre total de personnes indemnisées a augmenté.

En Allemagne, la production industrielle a rebondi de 1,1% en novembre, sa plus forte progression en un an et demi. Parallèlement, les exportations ont reculé de 2,3%, plus qu'attendu, et les importations ont diminué de 0,5%.

Dans la zone euro, le taux de chômage est resté stable en novembre, un chiffre conforme aux attentes.

CHANGES

Sur le marché des changes, le retour de l'appétit pour le risque se traduit par une baisse du yen et dans une moindre mesure du franc suisse, deux devises refuges par excellence.

La monnaie japonaise perd ainsi plus de 0,3% face au dollar et à l'euro.

L'"indice dollar", qui mesure les fluctuations du billet vert face à un panier de référence, progresse de 0,17% et l'euro oscille autour du seuil de 1,11 dollar.

La livre sterling, elle, souffre après les déclarations du gouverneur de la Banque d'Angleterre (BoE) laissant entendre que celle-ci pourrait baisser son taux directeur si le risque d'un ralentissement économique durable au Royaume-Uni augmentait.

TAUX

Les marchés obligataires, qui avaient bénéficié depuis vendredi de la poussée d'aversion au risque, sont repartis à la baisse, ce qui se traduit par une remontée des rendements: celui du Bund allemand à dix ans a repris près de quatre points de base sur la journée à -0,215%, revenant à son niveau de jeudi dernier.

La tendance est identique sur le marché américain, soutenue également par la baisse des inscriptions au chômage, avec un rendement à dix ans à 1,8949%, en hausse d'un peu plus de deux points de base. Il était tombé mardi à 1,705%, un plus bas d'un mois.

PÉTROLE

Le cours du baril de Brent abandonne 0,21% à 65,30 dollars le baril et celui du brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,35% à 59,40 dollars, au plus bas depuis le 12 décembre.

Le premier avait chuté de 4,15% mercredi, le deuxième de 4,93%, l'annonce d'une hausse inattendue des stocks de brut aux Etats-Unis s'étant conjuguée à la dissipation des craintes sur l'offre du Moyen-Orient.

A SUIVRE VENDREDI

La dernière séance de la semaine sera animée par les chiffres mensuels de l'emploi américain en décembre. Les économistes interrogés par Reuters attendent en moyenne 164.000 créations d'emplois non-agricoles, un taux de chômage stable à 3,5% et un hausse de 0,3% sur un mois du salaire horaire moyen.

(Marc Angrand, édité par Jean-Michel Bélot)