Londres (awp/afp) - Le groupe émirati Emirates Telecommunications Group Company (e&, anciennement Etisalat), devenu en mai premier actionnaire du groupe britannique de téléphonie Vodafone, a annoncé mercredi augmenter à 11% sa participation, deux jours après l'annonce du départ imminent du directeur général Nick Read.

Le groupe "a augmenté sa participation dans Vodafone pour atteindre (...) 11% du capital", confirmant son intention, déjà annoncée, "d'obtenir une exposition significative à un leader mondial de la connectivité et des services numériques à une valorisation attrayante", selon un communiqué.

Pour autant e&, qui avait acquis en mai 9,8% du capital du groupe britannique, "n'a pas l'intention de faire une offre [e rachat] sur Vodafone", a précisé l'entreprise.

Vodafone a annoncé lundi le départ de son directeur général Nick Read dès la fin du mois après quatre ans à ce poste, sans donner de raison, mais dans un contexte de contre-performances.

L'action du groupe était en recul de 1,15% à 88,24 pence mercredi vers 15H50 GMT et le titre a chuté de plus de 23% depuis le début de l'année.

Le groupe de télécommunications avait vu son bénéfice reculer légèrement pour son premier semestre décalé achevé au 30 septembre dernier, pénalisé par une "contre-performance commerciale en Allemagne", son plus gros marché, et par l'inflation.

L'opérateur, l'un des poids lourds en Europe, mène depuis plusieurs années une restructuration qui l'a conduit à se recentrer sur l'Europe et l'Afrique, après avoir entrepris un programme d'économies et introduit sa filiale d'antennes-relais Vantage Towers en Bourse à Francfort.

Le groupe a récemment dit espérer tirer entre 3,2 et 7,1 milliards d'euros de la création d'une coentreprise avec les fonds d'investissement américains KKR et GIP, qui lui rachèteront par ce biais une partie des actions de Vantage Towers.

afp/al