"Il va y avoir beaucoup plus d'opportunités sur la table dans les deux prochaines années par rapport aux opportunités que nous avons eues les deux dernières années", a indiqué Xavier Huillard au cours d'une conférence organisée par l'Association des journalistes économiques et financiers (Ajef).

Le groupe, qui exploite déjà neuf aéroports en France, notamment en Bretagne et trois au Cambodge, suit actuellement une stratégie d'acquisitions ciblées de concessions existantes dans les aéroports, les parkings et les autoroutes, pour renforcer le poids de ces activités dans son chiffre d'affaires.

"Un certain nombre de pays européens vont être amenés à accélérer leur processus de privatisation d'un certain nombre de leurs actifs", a-t-il ajouté, précisant que ces opérations pourraient concerner le Portugal, la Grèce ou l'Espagne.

"Et puis il est possible qu'il y ait des fonds d'infrastructure qui avaient pris des positions sur des aéroports il y a quelques années et qui sont arrivés en bout de cycle de leurs fonds (...) et amenés à revendre", a-t-il ajouté, citant cette fois l'aéroport de Bruxelles, en Belgique, actuellement aux mains d'un fonds de l'australien Macquarie, et le London City Airport en Grande-Bretagne.

Prié de dire, en marge de la conférence, s'il incluait dans ces opportunités les actifs aéroportuaires d'Hochtief - qui comprennent l'aéroport d'Athènes - Xavier Huillard a répondu par la négative car l'appel d'offres du groupe allemand est toujours fermé.

Il a cité en revanche la possibilité de petites et moyennes acquisitions en Australie ou en Nouvelle Zélande.

Concernant l'ouverture du capital des autres aéroports régionaux français, un projet envisagé sous la présidence de Nicolas Sarkozy, Xavier Huillard a répondu ne pas s'attendre à une évolution du dossier avant au moins plusieurs mois.

Candidat malheureux à la reprise des aéroports du turc TAV, pour lesquels ADP a remporté les enchères en mars dernier, Vinci affichait à la fin du premier semestre une liquidité de 10,6 milliards d'euros, dont une trésorerie nette gérée de 3,9 milliards et 6,7 milliards de lignes de crédit bancaires confirmées non utilisées.

Gilles Guillaume, édité par Jean-Michel Bélot