PARIS, 22 février (Reuters) - Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a condamné les violences qui ont suivi une manifestation contre le projet d'aéroport de Notre-Dames-des-Landes, samedi à Nantes, les attribuant à des militants de l"ultra-gauche" et des "black-bloc" anarchistes.

Six policiers ont été blessés dans des heurts à l'issue de la manifestation, qui a réuni 50.000 personnes dans le centre de Nantes selon les organisateurs, environ 20.000 selon la préfecture de Loire-Atlantique.

Manuel Valls en a attribué la responsabilité à "un millier d'individus radicaux de l'ultra-gauche ainsi que des black blocs très violents" qui ont attaqué les forces de l'ordre et saccagé des vitrines et du mobilier urbain.

"Je déplore que cette manifestation se soit transformée en véritable guérilla urbaine, échappant totalement à ses organisateurs", a-t-il dit lors d'un point de presse, ajoutant qu'il redoutait que des groupes isolés ne continuent à s'en prendre aux forces de l'ordre dans la soirée.

"Il y avait des individus très violents qui à l'évidence voulaient non seulement saccager la ville mais voulaient casser du policier et du gendarme", a-t-il encore dit.

"Il n'est pas admissible qu'on se livre à de telles exactions et de telles violences. La justice, je n'en doute pas un seul instant, poursuivra ceux qui ont voulu saccager" la ville. (Yann Le Guernigou, édité par Pierre Sérisier)