Londres (awp/afp) - Unilever a enregistré un bénéfice net part du groupe 2020 de 5,6 milliards d'euros (6,06 milliards de francs suisses), en repli de 0,8% sur un an, la pandémie ayant pesé sur la consommation de certains produits mais en ayant dopé d'autres.

Le chiffre d'affaires du géant des cosmétiques et de l'agroalimentaire est ressorti en recul de 2,4% à 50,7 milliards d'euros, les achats de cosmétiques en particulier pâtissant des confinements à travers le monde, malgré une bonne demande pour l'alimentaire consommé dans les foyers, à l'instar des glaces.

Les articles pour désinfecter les mains ou la maison, les lessives, ont affiché une nette progression des ventes. En revanche les déodorants, gels pour les cheveux, les dentifrices ou le maquillage ont été moins achetés par les consommateurs du monde entier, forcés de travailler de chez eux à cause des mesures de distanciation sociales pendant des semaines voire des mois.

Les offres alimentaires pour la restauration ou les commerces de détail, ont également reculé.

"Les gens ayant eu peu de possibilités de socialiser ont passé moins de temps à se préparer ce qui a eu un impact sur les ventes (...) sauf pour les produits d'hygiène où la demande était élevée", détaille le groupe.

"Les ventes en ligne ont progressé de 61%, (...) et représente à présent 9% du total d'Unilever", insiste aussi le communiqué, une tendance qui se retrouve à travers tout le commerce.

Le groupe, dont le siège se trouve désormais à Londres et non plus aux Pays-Bas, note une progression, des ventes de 1,2% dans les pays émergents à mesure que la Chine et l'Inde, sortis des confinements stricts du début d'année, renouaient avec la croissance.

Les pays développés ont dans l'ensemble enregistré une croissance des ventes de 2,9%, notamment grâce à l'alimentaire pour la maison en Amérique du nord, mais l'Europe s'inscrit en baisse sur l'année malgré un rebond au dernier trimestre.

Dans l'alimentaire les produits de "viande" végétarienne ont vu leurs ventes bondir de 70%.

Le chiffre d'affaires global a bénéficié du produit de cessions mais a pâti d'un fort effet de change de 5,4%.

Enfin, les marges ont souffert d'investissements du groupe pour s'adapter à la pandémie.

afp/fr