La Haye (awp/afp) - Le géant néerlandais de l'agroalimentaire et des cosmétiques Unilever a indiqué jeudi avoir enregistré un bénéfice net annuel en hausse de 5,5% en 2016 mais a prévenu que le début de 2017 serait "lent" en raison de "conditions de marché difficiles".

Le bénéfice net s'est établi à 5,5 milliards d'euros, a affirmé le groupe de Rotterdam dans un communiqué, soulignant que le chiffre d'affaires était en baisse de 1% sur l'ensemble de l'année, à 52,7 milliards d'euros.

"Les conditions de marché ont été difficiles pendant l'ensemble de l'année mais surtout au quatrième trimestre", a expliqué Unilever, évoquant notamment des changements de prix liés à des dévaluations, des volumes stagnants et la crise économique au Brésil.

Le groupe a aussi dû faire face à des "difficultés supplémentaires" en Inde, après le retrait en novembre de la valeur légale des billets de 500 et 1.000 roupies (6,5 et 13 euros), coupures les plus élevées et qui représentaient 86% de la valeur de l'argent liquide en circulation, au nom de la lutte contre la corruption.

Pour 2017, le groupe a pour priorités "une croissance en avance sur ses marchés", une meilleure marge opérationnelle et un bon flux de trésorerie, a indiqué le directeur exécutif du groupe, Paul Polman, cité dans le communiqué.

"Les conditions de marché difficiles qui ont rendu la fin de l'année particulièrement difficile vont probablement continuer pendant la première moitié de 2017", a-t-il affirmé, ajoutant : "nous nous attendons donc à un début d'année lent avec une amélioration de la croissance au fil de l'année".

Le groupe a récemment acquis plusieurs sociétés pour "restructurer son portefeuille" et contrer le ralentissement des marchés émergents, dont les sociétés Dollar Shave Club, Blue Air, Seventh Generation ou Living proof.

Unilever, qui emploie plus de 173.000 personnes à travers le monde, commercialise notamment les soupes Knorr, l'huile d'olive Bertolli, les déodorants Rexona et les glaces Ben and Jerry's.

afp/rp