Si le secteur bancaire européen est reparti à la hausse, les titres des établissements italiens restent sous pression après l’annonce de la démission du président du Conseil, Matteo Renzi, suite à la victoire du non au référendum constitutionnel. Plus forte baisse de l’indice FTSE MIB, Banca Pop. Milano cède 5,84% à 0,2967 euro, Banco Popolare 5,33% à 1,88 euro, Unicredit 4,22% à 1,996 euros et Banca Monte dei Paschi di Siena 2,05% à 19,10 euros.

Les investisseurs s'inquiètent que la victoire du non au référendum retarde l'assainissement des banques italiennes, fragilisées par d'importantes créances douteuses. "La phase de recapitalisation qui devait permettre aux banques de retrouver des marges de manœuvre sera certainement perturbée", avertit ainsi Philippe Waechter, Directeur de la Recherche Economique de Natixis Asset Management.

Dans une note, Credit Suisse rappelle qu'il s'attend à ce qu'Unicredito annonce une augmentation de capital de 10 à 13 milliards d'euros lors de la présentation de son plan stratégique le 13 décembre. L'analyste note que lever environ 90% de sa capitalisation est déjà une tache difficile et que l'incertitude politique ne va pas aider.