Paris (awp/afp) - Le géant des centres commerciaux Unibail-Rodamco-Westfield (URW) a annoncé jeudi avoir réalisé, sur les neuf premiers mois de 2023, un chiffre d'affaires de 2,78 milliards d'euros, en hausse de 1,9%, et légèrement révisé en hausse ses objectifs financiers pour l'année.

La foncière franco-néerlandaise vise désormais un résultat net récurrent par action, son indicateur de référence, d'au moins 9,50 euros alors qu'elle tablait jusqu'ici sur un chiffre compris dans une fourchette allant de 9,30 à 9,50 euros.

La fréquentation de ses centres commerciaux a augmenté de 6,3%, tandis que le chiffre d'affaires des commerçants a grimpé de 7,9% sur neuf mois, plus que l'inflation calculée sur la période (5,6%), souligne URW.

La stratégie du groupe consiste à recentrer sa présence sur les grandes métropoles européennes, et à inciter les visiteurs de ses centres commerciaux à dépenser davantage, en recourant à la publicité ciblée.

Sa dette nette, indicateur très scruté des analystes, a continué de reculer, le groupe se félicitant d'avoir réalisé 90% de son programme de cessions en Europe.

Avec la vente d'un centre commercial sur la Côte d'Azur, il a porté à 3,6 milliards d'euros le montant de ses actifs cédés en Europe, sur les 4 milliards auxquels il s'était engagé en 2021.

URW devait initialement le faire avant la fin 2022, mais a repoussé l'échéance. Il n'a pas précisé, jeudi, de date butoir pour achever le programme.

À périmètre constant, c'est-à-dire en ne tenant pas compte des actifs vendus entretemps, le chiffre d'affaires du groupe a augmenté de 11,7%.

La "réduction radicale de son exposition aux Etats-Unis" se fait elle encore attendre. Alors que le groupe disait jusqu'ici son souhait de s'y atteler en 2024, il évoque désormais "2024 et au-delà".

"La bonne performance opérationnelle de la société sur tous les marchés, ainsi que le coût maîtrisé de sa dette et ses importantes liquidités à disposition, lui donnent de la flexibilité sur le moment auquel exécuter ce plan", justifie URW.

Le groupe n'a jamais vraiment digéré l'absorption, en 2018, du groupe australien Westfield et de son copieux portefeuille de centres commerciaux aux Etats-Unis.

afp/rp