Donald Trump a recruté l'homme providentiel pour accélérer un peu le mouvement sur la construction de son ensemble de golf de Balmedie, près d'Aberdeen, en Écosse. Paul O'Connor, né dans la verte Irlande, est arrivé à 20 ans en Écosse pour y apprendre l'entretien millimétré d'un green.

Paul O'Connor est un peu au jardinage ce que Robuchon est à la cuisine : les deux ont hissé un passe-temps à la hauteur d'un art. Le choix d'O'Connor est d'ailleurs plébiscité par l'ensemble des spécialistes.

La tâche de Paul O'Connor sera de piloter l'installation de deux parcours de golf « à l'ancienne » parsemés de plages de sables et de dunes abruptes, à donner des sueurs froides à tous les Tiger Woods en herbe de la planète.

Prévu pour ouvrir en 2012, l'ensemble de Balmedie pourrait bien devenir le plus grand site de golf du globe. Paul O'Connor est en tout cas enthousiaste : « Balmedie pourrait devenir le plus compétitif des parcours de golf ». Mais l'homme est prudent et sait que rien n'est joué d'avance.

Un parcours de golf en construction, c'est « comme un bébé qui vient de naître », scande-t-il. D'abord, il faut qu'il rampe et seulement au bout d'un moment, peut-on espérer le voir marcher sur ses deux jambes. Pour user d'une métaphore plus gauloise, un parcours de golf est comme un grand vin, il ne prend toute sa saveur qu'après une lente maturation.

Toujours est-il que Donald Trump commençait un peu à s'impatienter. Aucun fairway n'est en début de construction et aucune motte de gazon n'est venue à ce jour habiller ses greens. Et Balmedie n'est pas au bout de ses peines.

Maintenant qu'il dispose d'un homme de valeur comme chef de chantier, il lui faut encore gérer quelques problèmes majeurs. Entre autres, "The Donald" doit trouver des arguments massues pour convaincre les quatre derniers propriétaires fonciers qui refusent jusqu'à présent de vendre leurs terrains.