Total progresse de 0,47% à 47,145 euros, soutenu par des résultats trimestriels supérieurs aux attentes et l'annonce de réductions de coûts drastiques. Au quatrième trimestre de son exercice 2014, la deuxième compagnie pétrolière européenne par la capitalisation boursière a accusé une perte nette part du groupe de 5,658 milliards de dollars, pénalisé par 6,5 milliards de dollars de dépréciations d'actifs liés à la chute des cours du pétrole.

Le résultat net ajusté est ressortie à 2,801 milliards de dollars, en repli de 17%. Le chiffre d'affaires a reculé de 19% à 52,5 milliards.

En conférence de presse, le directeur financier, Patrick de La Chevardière, a présenté des mesures destinés à améliorer ces performances dans un contexte difficile.

En premier lieu, Total confirmé son intention d'abaisser de 40 dollars par baril son point mort, à partir duquel l'exploitation est rentable, pour le ramener à 70 dollars.

Le groupe, qui prévoit de présenter au printemps une réorganisation de ses activités de raffinage en France, a annoncé qu'il réduirait de moitié la capacité de sa raffinerie britannique de Lindsey, avec 180 suppressions de postes à la clé.

Globalement, il entend supprimer 2 000 postes d'ici à la fin de l'année (sur des effectifs proches de 99.000 personnes à fin 2013) à travers des départs non remplacés et une division par cinq ou six des embauches.

Total a enfin confirmé son intention de réduire de 30% ses dépenses d'exploration en 2015 et d'amplifier son effort de réduction de coûts opérationnels, relevé de 400 millions de dollars pour atteindre 1,2 milliard cette année.

Bernstein, dans une note citée par Reuters, salue les résultats trimestriels supérieurs aux attentes et les objectifs de baisse de coûts, notamment à travers des réductions d'effectifs chiffrées.

(P-J.L)