PARIS, 17 décembre (Reuters) - Les raffineries Total de La Mede, Gonfreville et Feyzin, qui produisent en tout 613.000 barils par jour, ont connu mardi leur cinquième jour de grève, la CGT refusant les propositions du groupe sur la revalorisation des salaires.

Une majorité de salariés de la raffinerie de Grandpuits, près de Paris, qui produit 99.000 bpj, ont en revanche décidé de reprendre le travail après un vote, a annoncé la CFDT.

La CGT, qui représente un quart des salariés des raffineries Total, refuse une augmentation qu'elle chiffre à 1,5% mais un porte-parole du groupe affirme qu'elle s'élève à 3,5% en tenant compte des éléments liés à l'ancienneté et à la performance.

Le syndicat estime qu'avec des bénéfices de 10,7 milliards d'euros en 2012, le groupe peut se permettre d'augmenter les salaires de manière plus importante.

Les travailleurs de Donges ont terminé leur grève lundi après la signature d'un accord par la CFDT et la CGC.

Ces mouvements sociaux interviennent sur fond de baisse de la demande en raison de la faible activité économique.

Selon un porte-parole de Total, il n'y a aucun problème d'approvisionnement dans les stations-service.

La France compte huit raffineries avec une capacité de 1,4 million de barils par jour principalement orientée vers l'essence. Elle a importé en 2012 entre 17 et 18 millions de tonnes de diesel, la moitié de sa consommation. (Michel Rose et Muriel Boselli, édité par Yves Clarisse)