La France vise à remplir ses installations de stockage de gaz d'ici le début de l'automne, alors qu'elles sont actuellement remplies à 59%, a déclaré jeudi le Premier ministre Elisabeth Borne, alors que la réduction des livraisons russes secoue le marché européen.

L'État va également s'associer au groupe énergétique français TotalEnergies pour installer un terminal offshore destiné à recevoir du gaz naturel liquéfié (GNL) dans le port du Havre (nord) en septembre 2023.

"Cela augmentera notre capacité d'approvisionnement en gaz qui ne dépend pas de la Russie", a déclaré M. Borne lors d'une conférence de presse.

La ministre de l'énergie Agnès Panier Runacher a déclaré lors de la conférence de presse commune que la France avait pour objectif de réduire sa consommation d'énergie de 10 % en raison de la crise actuelle.

L'impasse entre l'Europe et Moscou depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie a mis en évidence la dépendance du bloc vis-à-vis du gaz russe et a déclenché une recherche effrénée de sources d'énergie alternatives.

Les flux de gaz européens ont fait l'objet d'une surveillance étroite alors que les prix des carburants augmentent fortement en réponse à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

En mars, les médias français ont rapporté que le gouvernement était en contact avec TotalEnergies au sujet de l'augmentation de la capacité à recevoir du GNL après que les États-Unis, un exportateur majeur, aient déclaré qu'ils étaient prêts à augmenter leurs livraisons à l'Europe.