(Actualisé avec des précisions, éléments de changes et obligataires, pétrole)

* Perte de 0,58% pour le Dow et de 0,17% pour le S&P

* Gain de 0,23% pour le Nasdaq

par Yashaswini Swamynathan et Chuck Mikolajczak

NEW YORK/PARIS, 19 avril (Reuters) - Les tout derniers résultats de sociétés ont provoqué une clôture de Wall Street en ordre dispersé mercredi, le Nasdaq s'étant appuyé sur les gains des sociétés high tech, mais au sein de ces dernières, IBM a au contraire pesé sur le Dow Jones et sur le Standard & Poor's 500.

International Business Machines a annoncé mardi une baisse du chiffre d'affaires trimestriel plus importante que prévu, en raison d'une contraction de la demande de services informatiques.

IBM a perdu 4,9%, plus forte perte des deux indices Dow Jones et S&P-500.

Morgan Stanley, dont l'action a progressé de 2%, a publié mercredi un bénéfice trimestriel meilleur que prévu, en hausse de 74%, porté par les revenus liés au trading obligataire qui ont presque doublé à la faveur du relèvement des taux d'intérêt de la Réserve fédérale américaine.

La banque a quelque peu rasséréné des investisseurs échaudés par les faibles résultats publiés la veille par son homologue Goldman Sachs, qui a encore cédé 0,6% aujourd'hui après un recul de 4,7% hier.

L'indice Dow Jones a perdu 118,79 points (0,58%) à 20.404,49 points. Le S&P-500 a cédé 4,02 points (0,17%) à 2.338,17 points. Le Nasdaq Composite a avancé de 13,56 points (0,23%) à 5.863,03 points.

Le S&P-500 n'a pas refranchi sa moyenne mobile de 50 jours, qui agit comme une barre de résistance depuis qu'il l'a enfoncée la semaine dernière.

La montée des tensions entre les Etats-Unis et la Corée du Nord et une élection présidentielle très incertaine en France favorisent les valeurs refuge telles que les Treasuries et l'or.

Wall Street évoluant non loin de niveaux records et le marché s'interrogeant sur la capacité du président Donald Trump à mettre ses promesses de campagne en pratique, les investisseurs espèrent que les résultats de sociétés trimestriels viendront justifier des valorisations élevées.

La croissance économique a été modeste voire modérée aux Etats-Unis de la mi-février à la fin mars et les pressions inflationnistes sont restées discrètes même s'il est devenu plus difficile d'attirer et de garder les salariés, observe la Réserve fédérale dans son Livre Beige publié mercredi.

Pour l'heure, sur les 57 sociétés du S&P-500 qui ont publié leurs comptes, 75,4% ont dépassé le consensus, selon Thomson Reuters I/B/E/S, au-dessus de la moyenne de 71% des quatre derniers trimestre.

Les bénéfices des sociétés sont attendus en hausse de 10,8% au premier trimestre, ce qui serait leur meilleure performance depuis 2011. A la fin de la semaine passée, le pourcentage projeté était de 10,4%.

En revanche, la projection pour les chiffres d'affaires a fléchi depuis le début de la "saison" des résultats. Les CA du premier trimestre sont dorénavant attendus en hausse de 6,8%.

Le volume a représenté autour de 6,6 milliards de titres, au-dessus de la moyenne de 6,31 milliards des 20 dernières séances.

Les doutes sur le programme Trump avaient, entre autres choses, plombé le dollar mardi, qui avait touché un plus bas depuis le 28 mars face à un panier de devises de référence . Mais il s'est repris mercredi et son indice a gagné 0,31%, tandis que le sterling, qui avait accroché un pic de six mois et demi contre le billet vert, a fléchi également.

Les rendements des Treasuries ont également remonté, après leurs plus bas de cinq mois de la veille, les intervenants attendant un nouveau catalyseur pour se déterminer.

En l'absence d'indicateur économique important attendu cette semaine, le marché se focalise sur le premier tour de l'élection présidentielle en France, sur les tensions entre les Etats-Unis et la Corée du Nord et il surveille l'évolution du programme économique de Trump.

Sur le marché pétrolier, les cours ont terminé en très nette baisse, en réaction à une baisse plus faible que prévu des stocks, à une hausse inattendue, pour la saison, des réserves d'essence et à une croissance de la production de schistes américaine.

(Avec Caroline Valetkevitch, Karen Brettell, Saqib Iqbal Ahmed, Wilfrid Exbrayat pour le service français)