Zurich (awp) - Le développeur de logiciels bancaires genevois Temenos est sur une voie de croissance inarrêtable. C'est ce que son patron David Arnott a affirmé dans une interview au magazine Finanz und Wirtschaft. L'objectif est d'établir des têtes de pont simultanément dans une centaine de pays, a-t-il affirmé. S'attaquer à un pays après l'autre prend beaucoup trop de temps. En Suisse, l'entreprise connaît le succès et compte notamment Credit Suisse, Julius Bär, Swissquote et d'autres parmi ses clients.

M. Arnott regrette que la reprise du britannique Fidessa n'ait pas pu aboutir. Après la contre-offre du concurrent Ion, Temenos a laissé tomber, refusant d'entrer dans une course à l'enchère. "Fidessa nous aurait permis de prendre de l'avance, mais sans cela le marché reste très réceptif pour nous", a relevé le patron. Fidessa aurait été un "beau complément" dont Temenos n'avait pas vraiment besoin.

Cet échec avec Fidessa n'empêche pas Temenos de continuer à vouloir procéder à des acquisitions, selon son patron, qui ajoute que l'on se fixe des obstacles élevés: une unité acquise doit réduire le risque et représenter une plus forte création de valeur que le coeur de métier, a relevé M. Arnott. Les acquisition sont, selon lui, des compléments à la croissance organique. Si aucun objet n'est trouvé, Temenos rendra de l'argent aux actionnaires.

Selon M. Arnott, il y a encore des opportunités de croissance sur le marché des logiciels bancaires. Le groupe se trouve dans la situation inhabituelle de vendre des logiciels à une industrie qui en développe encore elle-même. Cela n'a aucun sens et les banques ne pourront plus se le permettre, ce qui fera augmenter la demande, selon M. Arnott. Ce dernier voit son entreprise bien sur la voie notamment sur le marché clé des Etats-Unis et il localise aussi un potentiel de croissance dans l'utilisation croissante du cloud.

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