Milan (awp/afp) - Le conseil d'administration de Telecom Italia (TIM) a désigné jeudi à l'unanimité Massimo Sarmi comme nouveau membre de cet organe de direction, en remplacement de Frank Cadoret, ancien représentant de Vivendi, selon un communiqué du groupe.

M. Sarmi, 74 ans, est président de FiberCop, gestionnaire du réseau de TIM, et d'Asstel, l'association patronale italienne du secteur des télécommunications.

Ancien directeur de TIM et de Poste Italiane, M. Sarmi bénéficie du soutien de Vivendi, qui contrôle 23,75% de Telecom Italia, et du gouvernement.

Il remplace Frank Cadoret, l'un des deux représentants de Vivendi au conseil d'administration de TIM qui avait démissionné à la mi-novembre.

L'autre représentant de Vivendi au conseil d'administration de TIM est Arnaud de Puyfontaine, président du directoire du groupe français.

M. de Puyfontaine a participé jeudi matin à une réunion sur l'avenir de Telecom Italia organisée au ministère des Entreprises, à laquelle a également assisté l'autre grand actionnaire de TIM, la Caisse des dépôts italienne (CDP), qui en détient 9,81%.

Le gouvernement dirigé par Giorgia Meloni s'est engagé fin novembre à élaborer les "meilleures solutions de marché" possibles pour Telecom Italia d'ici la fin de l'année, suspendant de fait une éventuelle offre de la CDP pour le réseau de l'opérateur historique.

Les négociations entre la CDP et Telecom Italia avaient buté sur le prix du réseau, jugé trop élevé par l'Etat.

Les estimations de la valeur du réseau allaient de 15 milliards d'euros avancés par des analystes à 31 milliards d'euros réclamés par Vivendi.

"TIM est une entreprise stratégique que le gouvernement a l'intention de relancer", a déclaré mardi le sous-secrétaire d'Etat chargé de l'Innovation technologique, Alessio Butti, ajoutant que "le réseau national" devrait passer "sous contrôle public".

Des fonds d'investissement, dont l'américain KKR qui possède déjà 37,5% de FiberCop, sont sur les rangs pour participer à une éventuelle Offre publique d'achat (OPA) sur le réseau de TIM, aux côtés de l'Etat.

"Nous avons un fardeau qui est la dette" et "nous devons vendre certains actifs pour la réduire", a déclaré mercredi le PDG de Telecom Italia, Pietro Labriola. La dette de l'opérateur a atteint 25,5 milliards d'euros fin septembre.

afp/rp